L’Utopie

L’Utopie

Le monde, heureux et paisible, était enchanteur pour tout être y vivant. On trouvait toutes sortes de paysages, tel des collines verdoyantes, des montagnes enneigées, des dunes sablonneuses, ou encore de vastes étendues d’eau. Grâce à l’attention que portait chacun à l’environnement et à ce qui l’entourait, aucune espèce végétale ou animale n’était en danger. Avec l’aide des hommes, le monde ne connaissait pas la pollution, ou autre dégradation matérielle.

Tout comme les paysages qui s’offraient aux hommes, le climat aussi participait à cette vie plus que plaisante. L’assommante chaleur de l’été était rafraichie par de doux courants d’air frais. Les hivers, eux, étaient tièdes et agréables. Le soleil perdurait presque toute l’année, laissant parfois place à une pluie légère et délicate. La nature, aux inépuisables ressources, offrait généreusement fruits, légumes et autres produits d’une impressionnante diversité.

L’esthétique avait une grande place dans la société, rendant par le biais de l’environnement, une vie des plus plaisantes aux hommes. Dans chaque ville, les rues apaisantes étaient d’un blanc immaculé, les bâtiments de couleurs épurées. Les autres constructions, à l’architecture moderne, offraient à tous les citoyens un confort inégalable. Le verre, pur et simple, avait une grande place dans les villes. Tout participait au bien-être des habitants.

En raison de l’abondance des produits fournis par la nature, l’agriculture occupait une grande place dans la vie des hommes. Selon les zones géographiques, les produits se distinguaient. C’est pourquoi les hommes, à la campagne ou en banlieues, échangeaient volontiers des parts de leurs récoltes afin de partager leurs biens. Il n’y avait plus de chômage, chacun se rendait utile à la société comme il le pouvait, rendant l’argent inutile et les contraintes au travail inexistantes. Tous les citoyens, libres et heureux, s’entraidaient sans cesse.

Le bonheur était roi, l’égalité reine sur tous les niveaux : il n’y avait plus de normes ; hommes et femmes, gays et hétérosexuels, étaient considérés de la même façon ; les origines et les religions, aussi variées que libres, n’importaient plus : tous étaient égaux face à l’éducation, l’accès aux besoins vitaux, au logement. Tous se respectaient, étouffant les tensions dès leur naissance, empêchant ainsi l’éclatement de conflits, tuant à sa source la notion même de danger. La liberté était importante au cœur de ce monde. Ainsi, tout le monde pouvait penser ce qu’il voulait et exprimer sa pensée sans crainte d’être jugé. De même, l’habillement n’était plus normé : chacun portait ce qui lui plaisait, encore une fois, sans la crainte du jugement. La seule peur qui planait était liée au Malheur. Si un jour il arrivait dans ce monde, le bonheur, tant celui de la collectivité que celui de l’individu, étant aussi important l’un que l’autre, serait compromis. Ainsi, l’avis de la population occupait une grande place dans la société, prévenant le Malheur.

Sur le plan politique, tout allait pour le mieux pour les habitants. Il n’y avait plus de dictature, de régime autoritaire. Chaque état était désormais démocratique. Un président, élu pour 5 ans, gouvernait son pays avec différents conseillers. Plusieurs sondages ouverts à toute la population étaient effectués tous les mois afin d’améliorer sans cesse le fonctionnement du monde et de prévenir cette idée du Malheur.

Après avoir fini leurs études, chaque citoyen accédait au poste de son choix. Chaque travail aidait de près ou de loin l’avancement et le fonctionnement de la société, tout en exerçant quelque chose qui lui plaisait. Leur emploi du temps annuel était composé de journées de travail aux horaires modulables selon les habitudes de chacun, de temps libre à consacrer à des activités sportives, intellectuelles ou autres, et enfin de vacances envisageables, mais rarement prises par les citoyens tant leur quotidien était idéal. Leur travail, variant selon les envies de chacun, participait au bonheur de tous tant il était source de bien-être. Chaque individu, dans sa vie professionnelle et personnelle, était pleinement épanoui. Les enfants, eux, passaient la matinée ou l’après-midi, selon leurs habitudes et sommeil, à l’école, cinq jours par semaine, six semaines sur huit. Leurs professeurs avaient choisi ce métier et étaient dévoués à l’enseignement, ce qui, ajouté à la considérable envie d’apprendre, se traduisait chez les élèves par le fait que jamais l’idée de se plaindre des cours ne leur venait.

Cette liberté, cette culture dont faisaient preuve les habitants, vivant pour leur communauté, consistaient et perduraient le bonheur de tous.

NEVE Judith

VERNET Salomé