Élisabeth Badinter

Élisabeth Badinter
Élisabeth Badinter

Élisabeth Badinter, née en 1944, est une femme de lettres et philosophe. Elle est également une femme d’affaires, fille du fondateur de Publicis.

Spécialiste du Siècle des Lumières, elle est auteur de nombreux essais et biographies littéraires.

Dans son premier livre publié en 1980, L’Amour en plus, elle met en cause l’idée que l’amour maternel est quelque chose d’exclusivement naturel : pour elle, il est également l’effet d’un contexte culturel qui participe à la production de celui-ci.

Elle défend la vision d’un « féminisme universaliste, laïque et conquérant » et refuse le différentialisme qu’elle juge une atteinte à l’égalité des sexes et qu’elle dit combattre. Elle défend le droit à l’avortement (IVG) et se prononce en faveur du mariage pour tous, de la procréation médicalement assistée (PMA) et de la gestation pour autrui (GPA).

Dans son livre XY, De l’identité masculine, elle étudie les notions de féminité, de virilité, ainsi que leurs constructions sociale et historique.

Elle est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la décennie de la culture de paix et de non-violence. Elle est également nommée membre du conseil scientifique de la Bibliothèque nationale de France, en 1998 et 2002.

Lors du débat sur la parité en politique, elle s’oppose à la loi du 6 juin 2000 sur l’égal accès des femmes aux mandats électoraux qui, selon elle, considère que les femmes sont incapables d’arriver au pouvoir par elles-mêmes.

Son essai Fausse route (2003) qui fustige la misandrie et la « posture victimaire » des féministes françaises contemporaines, ainsi que divers écrits critiques quant aux nouvelles lois concernant la parité politique ou le traitement des crimes et délits sexuels, ont suscité une vive polémique, et de nombreuses féministes lui contestent désormais l’épithète de « féministe ». De son côté, elle continue de s’en réclamer, arguant que « la vocation du féminisme n’est pas de conduire à une guerre des sexes visant à une revanche contre les hommes ».