Les différentes voies d’accès en école d’ingénieurs

Directement après le bac

Plus de la moitié des écoles d’ingénieurs (soit plus d’une centaine d’établissements) sont accessibles après le bac : les Insa (instituts nationaux des sciences appliquées), les ENI (écoles nationales d’ingénieurs), les écoles de la Fésic (Fédération d’écoles supérieures d’ingénieurs et de cadres), des écoles de chimie, quelques-unes des FIP (formations d’ingénieurs en partenariat)…

28 % des élèves ingénieurs sont recrutés directement après le bac pour 5 ans d’études. Les bacheliers suivent une formation en 2 cycles : le plus souvent, un cycle préparatoire en 2 ans et un cycle ingénieur en 3 ans. Le passage d’un cycle à un autre se fait sous contrôle continu – on parle alors de « prépas intégrées ».

A noter qu’une partie des écoles (notamment les écoles de chimie de la Fondation Gay-Lussac et les écoles Polytech) recrutent via des cycles préparatoires communs qui sont exclusivement destinés aux écoles de leur réseau.

Bac général et STI2D. Les écoles post-bac marquent une réelle préférence pour les bacheliers généraux mais elles sont de plus en plus nombreuses à accueillir des bacheliers STI2D (Sciences et technologies de l’industrie et du développement durable) (ex-STI) ou STL (sciences et technologies de laboratoire). Ces profils sont surtout acceptés dans des écoles post-bac à forte vocation technologique.

Après un bac + 1

Une cinquantaine d’écoles admettent des étudiants ayant validé un bac + 1. L’admission est sélective : test, dossier ou épreuves. La 1re année d’études supérieures doit être cohérente avec le programme d’une formation d’ingénieurs. Des mises à niveau sont parfois proposées.

Cursus en 4 ou 5 ans. Parmi les écoles qui sélectionnent des élèves après une 1re année de prépa scientifique, une PASS (1re année études de Santé) ou une L1 (1re année de licence) scientifique, certaines leur font commencer la scolarité en 1re année : ils suivent alors les 5 années du cursus. D’autres leur proposent d’entrer directement en 2e année : les élèves n’effectuent donc que 4 ans dans l’école.

Après une classe prépa

La quasi-totalité des écoles d’ingénieurs, notamment les plus cotées, recrutent une part de leurs étudiants parmi les élèves de prépa, en organisant un concours qui peut être propre à leur établissement ou commun à plusieurs écoles.

39,8 % des élèves ingénieurs sont issus d’une CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles). Il existe 9 filières de prépas scientifiques. Sélectives (très sélectives dans les lycées les plus prestigieux), ces filières accueillent principalement les bacheliers généraux. 3 d’entre elles sont toutefois réservées aux bacheliers technologiques STI2D et STL, voire STAV. Chaque filière donne accès à un certain nombre de concours et se voit attribuer un nombre de places en fonction du profil de ses élèves.

2 + 3 ans d’études. Les élèves préparent leurs concours pendant 2 ans (ou 3 s’ils choisissent de redoubler la 2e année) en classe prépa, puis accomplissent 3 ans d’études dans l’école d’ingénieurs où ils ont été admis. La spécialisation intervient généralement en dernière année.

Après un bac + 2 ou plus

De plus en plus d’écoles recrutent (généralement sur dossier) une partie de leurs étudiants parmi ceux ayant déjà validé un premier palier de diplôme. Certaines admettent près de la moitié de leur effectif par ce biais. La 1re année du cycle ingénieur est ouverte aux titulaires d’un bac + 2-3 ans (BTS, BUT, L2 ou L3 avec mention) ; la 2e année, à ceux ayant validé un master (M1 au minimum). Les FIP (formations d’ingénieurs en partenariat) sont particulièrement friandes des titulaires d’un BTS ou d’un BUT.

Après un premier diplôme : 13,4 % des admis en écoles d’ingénieurs sont titulaires d’un BUT ou d’un BTS, et 5,8 % d’une 2e ou d’une 3e année de licence validée, parfois d’une 1re année de master. Plus que d’une réorientation, il peut s’agir d’une décision prise dès la terminale, histoire de se donner le temps de mûrir.

Des classes prépa dites « ATS » (adaptation technicien supérieur) et « post BTSA-BTS-BUT » peuvent assurer, à l’issue d’un an de préparation ciblée, de meilleures chances de réussite aux concours d’entrée aux titulaires d’un BUT, d’un BTS ou d’un BTSA.