Millefeuille : Le ton dominant dans le film

Millefeuille : Le ton dominant dans le film

Millefeuille

Le ton dominant

En 2010, le peuple tunisien se révolte contre la politique menée par le gouvernement. Le pays entre alors dans une révolution qui va durer des semaines. En effet, le peuple désire la démission du président Ben Ali afin de mettre en place un nouveau gouvernement plus juste et plus équitable. Afin d’illustrer ces événements, Nouri Bouzid a réalisé le film Millefeuille en 2012. Il met en scène deux jeunes femmes qui, à travers leur parcours nous permet de plonger au cœur de ces faits. Ainsi, ce film nous projette dans un registre dans un registre particulier. Nous allons déterminer quel est le ton qui domine dans ce film. Pour cela, nous étudierons la révolte tunisienne, puis nous analyserons la position de la femme dans cette société.

Dans ce film, le registre polémique est dominant avec la révolution tunisienne. En effet, les affrontements entre le gouvernement et le peuple suscitent l’indignation. Le film est introduit par une scène de manifestation violente. On y voit un manifestant contre le régime se faire rouer de coups par la police et donc par les représentants du gouvernement. Cette scène traduit une injustice dans les libertés d’expressions. Cela discrédite la soi-disant démocratie du régime. De plus, la révolution provoque une réelle insécurité, elle supprime également des libertés fondamentales. En effet, des couvre feux sont installés qui interdisent à la population de sortir, suite à des combats violents. Le peuple cherche ainsi à s’auto protéger, ce qui renforce le ton polémique avec un gouvernement incapable de protéger sa propre population. En parallèle, l’auteur fait une apparition dans son propre film où il interprète une personne non-voyante donc vulnérable. Au cours de l’histoire, il se fait agresser plusieurs fois et finit par être tué lors d’un débordement. L’auteur accentue ainsi ce sentiment d’insécurité. Le ton polémique est également marqué par la positon de la femme dans la société. La question du voile est le fil conducteur du film. Les deux jeunes femmes le portent pour des raisons différentes. La première par pure conviction religieuse, et la seconde, Zaïneb, par obligation parentale. En effet, elle subit des pressions du coté de sa mère qui veut faire d’elle une musulmane respectable. Par exemple, dans la scène d’initiation au voile, le metteur en scène fait un gros plan sur le visage de la jeune fille, ce qui transmet sa peur et sa souffrance. De même, dans le monde du travail le port du voile fait polémique. On retrouve les deux jeunes filles travaillant dans le même établissement. En revanche, Zaïneb a la possibilité de travailler à la vue de tous, contrairement à Aïcha, porteuse du voile, qui doit travailler en cuisine, donc cachée. On remarque alors une opposition des cultures orientale et occidentale. Enfin, la femme subit un machisme et une domination des hommes. Ces derniers ne conçoivent pas qu’une femme ait le droit de travailler. Ainsi, les deux héroïnes se font régulièrement agresser dans la rue. Cela marque donc une oppression des femmes par les hommes ce qui est scandaleux car, par exemple, dans notre pays les femmes ont une place plus respectées et importante.

Ainsi, le film, à travers la révolution Tunisienne et la position de la femme, nous a permis de déterminer que le ton est polémique. Ce film nous indique également que les révolutions sont nécessaires pour changer des pays et les faire rentrer dans de vraies démocraties.

Chloé Disant, Coren Morillas, Marine Lopez, Mélanie Ronzier