Un NOM pour le lycée : qui est Jean Monnet ?

Un NOM pour le lycée : qui est Jean Monnet ?

De nombreux collèges et lycées portent son nom mais qui est -il ?

Jean Monnet est né en 1888 et décède en 1979 à l’âge de 91 ans.
Considéré comme le père fondateur de l’Europe, Jean Monnet n’a cessé d’œuvrer tout au long de son existence en faveur du rassemblement des peuples de ce continent. Il est ainsi appelé " Le père discret de l’Europe".

1914-1922 : de la coordination des ressources de guerre franco-britanniques à la Société des Nations

Il commence sa carrière dans l’entreprise familiale de négoce en cognac, pour laquelle il s’installe à Londres, effectue de nombreux voyages en Amérique du Nord et acquiert notamment des compétences en affrètement maritime et coordonne de par ses compétences le fret maritime franco-britannique pendant la Première Guerre mondiale.

1939 : le projet d’Union franco-britannique

À partir de 1927, il est conseiller financier international, notamment auprès des gouvernements roumain et polonais, puis de 1933 à 1936 auprès du Chinois Tchang Kaï-Chek. Le président du Conseil français Édouard Daladier le charge ensuite en 1938 d’acheter des avions de guerre américains.

Lorsque le second conflit mondial éclate en 1939, il est porté à la présidence du Comité de coordination franco-britannique à Londres.

1945-1950 : du plan de modernisation de la France au projet CECA

Après la guerre, Jean Monnet est chargé du premier Plan français de modernisation et d’équipement.

Alors que l’Allemagne se reconstruit plus rapidement que la France, il imagine, en 1950, de souder les destins des deux pays par une mise en commun des productions de charbon et d’acier, matières premières de l’industrie de guerre. Il élabore le projet de Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA).

1950-1957 : de la CECA au Traité de Rome

Après la guerre, le général de Gaulle lui confie en janvier 1946 la direction du Commissariat général au Plan. Jean Monnet est convaincu de la nécessité de l’unité européenne afin de maintenir la paix. C’est dans cet esprit qu’il conçoit en avril 1950 un projet de mise en commun de la production du charbon et de l’acier de la France et de la République fédérale d’Allemagne (RFA). Le 18 avril 1951, le traité de Paris institue la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) : la France, la RFA, l’Italie, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas s’associent dans un marché commun du charbon et de l’acier. Jean Monnet estimait qu’avec ce projet « nous ne coalisons pas des États, nous unissons des hommes ». Il devient tout naturellement le premier président de la Haute Autorité de la CECA en 1952.

En 1957, à l’origine du projet de coopération nucléaire Euratom, il participe étroitement aux négociations de préparation du Traité de Rome, signé le 25 mars, et au projet d’élargissement de la Communauté au Royaume-Uni.

1975 : Retraite politique

C’est en 1975 que cet homme d’influence, inlassable bâtisseur de l’Europe, se retire de la vie publique : il dissout son Comité d’action et entreprend de rédiger ses mémoires. L’année suivante, le Conseil européen lui décerne le titre de « citoyen d’honneur de l’Europe ». Il s’éteint dans sa maison d’Houjarray, dans les Yvelines, le 16 mars 1979, à l’âge de quatre-vingt-onze ans. Ses cendres sont ensuite transférées au Panthéon le 9 novembre 1988 à l’occasion du centième anniversaire de sa naissance.