Français-Philosophie en PCSI et PSI

Français-Philosophie en PCSI et PSI

Présentation du programme PCSI-PSI 2023-2024

THEME : « Faire croire »

1. Programme limitatif

1. Hannah ARENDT, Du mensonge à la violence, « Du mensonge en politique » (pages 11 à 68)
Hannah ARENDT, La crise de la culture, « Vérité et politique » chapitre VII de (pages 289 à 336).

Ces deux chapitres sont issus de deux œuvres différentes et ne seront pas publiés en un seul volume.

2. Alfred de MUSSET, Lorenzaccio.
3. Pierre-Ambroise-François CHODERLOS DE LACLOS, Les Liaisons dangereuses.

2. Préconisations pour la lecture estivale

Vous devez impérativement lire les œuvres au moins une fois. Cette lecture doit être active (crayon en main) pour annoter le texte et/ou prendre des notes en même temps. Pendant cette phase de découverte des textes, vous devez commencer à vous les approprier, être capable, en fin d’été, d’avoir une vision d’ensemble du corpus à étudier, être capable déjà de faire des liens entre les œuvres, être capable d’en apprécier la teneur, de réfléchir aux différents aspects du « Faire croire », dans ces œuvres.

Voici, pour vous aider, quelques grands thèmes qui seront des axes directeurs importants l’an prochain, pour aborder les œuvres. Vous pouvez vous aider de ces thèmes pour constituer des premières fiches de prise de notes et/ou de citations :

• Les masques : faire croire en jouant.

Comment les personnages de Musset ou de Laclos, ainsi que les hommes ou les acteurs politiques chez Arendt jouent-ils un rôle, font-ils croire aux autres des choses sous le masque ? S’intéresser, lors de votre lecture, à tous les jeux, à tous les moments de duplicité, de double jeu, à tous les moments qui renvoient au théâtre.
S’intéresser également à la manière de montrer que « le monde est un théâtre » et que tous les hommes jouent un rôle sur « le théâtre du monde ».

• Mensonges, secrets et artifices de la parole : faire croire en mentant et en dissimulant.

S’intéresser aux différentes figures de menteurs, aux stratégies pour mentir/tromper/dissimuler la vérité.
S’intéresser aux enjeux de la parole menteuse, l’art de jouer de la ruse du langage, etc.
Questionner les limites de la réalité par rapport à sa transformation dans le mensonge : comment le mensonge naît-il du vraisemblable, du réel ?

• Susciter l’imagination : faire croire en faisant penser.

S’intéresser à la manière dont le langage cherche à faire croire en créant des fantasmes, en cherchant à manipuler l’autre en lui insufflant des idées fausses, qui génèrent une imagination délirante.
Interroger les limites morales du mensonge et des tentatives de faire croire.
Questionner aussi la question de la rumeur, du complotisme éventuel.

• Duperies de soi-même : se faire croire.

Interroger la manière dont le menteur se persuade lui-même de ses propres mensonges, sur la manière dont ceux qui croient sont dupes d’eux-mêmes, même quand ils savent la réalité des choses.

• La vérité : ne plus faire croire et révéler le vrai.

Interroger la dialectique mensonge/vérité et ses impacts.
Se questionner sur la manière dont la vérité peut se révéler et trouver une manière d’éclore, même quand le mensonge domine.
Quels sont les moyens (écrits, oraux, outils institutionnels…) dont disposent les hommes pour contrer le mensonge ?

• Honnêteté et sincérité : les qualités de ceux qui ne font pas croire ou qui ne croient plus.

Réfléchir aux figures d’honnêtes hommes/femmes, aux figures vertueuses qui sont pures, qui luttent contre le règne du mensonge, ou qui ne mentent jamais.

3. Pour étendre votre réflexion et avancer sur le programme…

La priorité, vous l’avez compris, est de lire les œuvres (au moins un fois, je répète) et de les ficher. Vous avez la possibilité, si vous souhaitez commencer à travailler le fond du programme, de vous procurer un manuel parascolaire. Parmi les nombreux publiés, je vous en recommande particulièrement le Faire croire « Tout-en-un », Edition Vuibert (à paraître 27 Juin). ISBN 978-2311214895.

Le programme est limitatif, mais étendre votre connaissance du thème par quelques références autres n’est jamais inutile. Toute référence culturelle (romans, pièces de théâtre, essais, films, séries notables…) peut enrichir une copie, vous servir d’accroche...