Je me levai à l’aube pour aller courir vingt kilomètres afin d’être en forme pour le marathon. Je pouvais apercevoir la faune et la flore ainsi que le lever du soleil. C’était magnifique, et le sport me permettait de vivre et de ressentir cette connexion avec la nature, c’était pour cela que je l’affectionnais et le pratiquais tant. Après ces vingt kilomètres, je me sentais vivante et prête à m’envoler pour aller courir le marathon à New-York. En rentrant chez moi je fis ma valise, pris mes billets et je décollai vers le continent américain.
A l’arrivée je vis tout ce monde et je pris conscience que ce marathon, je ne le vivrais pas seule, mais que nous serions tous en collectif dans notre course. Les immeubles et l’immensité de la ville m’impressionnaient. C’était nous contre cette grande ville, à nous de nous dépasser et de réaliser des prouesses afin de finir ce marathon de quarante kilomètres en un seul morceau. Par la suite nous enfilâmes nos dossards, j’étais le numéro cinq cent quinze et je me mis en route vers la ligne de départ. L’adrénaline se fit ressentir lorsque j’aperçus tous les photographes, journalistes et participants.
Le départ s’annonça avec des pistolets à confettis et nous partîmes à toute vitesse. Après deux heures de cet effort intensif je sentis mes jambes faiblir mais je me rappelai la phrase que mon père me répétait sans cesse : « Tout est possible grâce au mental ». Dès l’instant où je regardais les autres coureurs je sentais comme une alchimie entre nous car nous voulions tous gagner mais nous nous poussions les uns et les autres vers le haut.
La fin approchait et je ne vis plus qu’une seule personne devant moi, j’étais très fatiguée, mes jambes étaient pleines de courbatures et mon souffle pratiquement coupé mais je me donnai à fond pour la dépasser. Mes jambes accélérèrent, je la dépassai et je franchis la ligne d’arrivée en premier.
Je fus couronnée championne du marathon de New York !