Pour la deuxième année, les élèves de la spécialité « Physique/chimie » de première générale ont relevé le défi lancé par leur professeure : résoudre une enquête en moins de 7 heures.

La mécanique est désormais bien huilée : les policiers scientifiques en herbe reçoivent une vidéo de lancement tôt le matin et découvrent la scène de crime à leur arrivée au lycée.

Plusieurs indices devront être étudiés expérimentalement et les aideront à débusquer l’assassin : un cheveu dont ils déterminent le diamètre par diffraction, des verres de lunettes dont ils mesurent la vergence par focométrie, la concentration en fer dans le sang analysé par spectrophotométrie , une drogue inconnue identifiée par spectroscopie infrarouge et spectroscopie de masse ou encore la détermination de l’heure de la mort grâce à une formule liant température du corps et temps écoulé depuis la mort exploitée dans le tableur Excel.

Toutes ces compétences ont été travaillées en amont pour garantir l’efficacité des jeunes enquêteurs qui doivent travailler vite et bien le jour de l’enquête.

Cette année, le thème choisi était « Alice au Pays des merveilles  ». La victime appartenait au gang des Merveilles, géré par la Reine de Cœur, à la tête d’un trafic de drogue très lucratif. Son bras droit, le Valet de cœur, recherchait activement celui ou celle qui venait de la racketter, la délestant d’un million d’euros, probablement cachés quelquepart au lycée. Le chapelier fou, le lapin blanc, la Reine Blanche, le chat de Cheshire sont autant d’autres suspects ou de témoins incarnés par des collègues. Les élèves devaient les interroger pour récolter d’autres informations et comprendre les interactions entre les différents personnages.

Des caches, des indices visuels, un faux compte Insta, un enregistrement sonore (in english), un trésor à déterrer et des codes à trouver complètent un dispositif qui se veut le plus immersif et le plus varié possible.

Pour lancer l’enquête, un briefing est réalisé présentant les premiers indices et suspects. Un kit est remis à chaque élève avec un badge personnalisé au préalable avec le visuel de leur choix, une lampe UV, un plan du lycée et la liste des suspects avec leur salle/lieu de vie.

Chaque groupe est libre de commencer l’enquête comme il le souhaite : certains se sont tout de suite lancé dans l’analyse des cheveux et des lunettes quand d’autres ont couru interroger les personnages.

Cette Murder Party a mobilisé 3 profs de physique/chimie, 1 prof d’anglais, 1 prof de SES, 1 prof d’Art appliqué, 1 prof documentaliste et 2 surveillantes, une pluralité disciplinaire riche qui permet de mobiliser des compétences toutes aussi variées des élèves qui devaient par exemple interroger la reine rouge en anglais ou retrouver un livre au CDI.

Il a aussi fallu s’organiser pour avoir 3 salles de TP mitoyennes, et la journée a été banalisée pour ces élèves d’un même groupe de spécialité mais de 6 classes différentes !

A la fin de l’enquête, les 27 élèves répartis en 7 groupes librement constitués au préalable, avaient tous réalisé la mesure de la vergence des verres de lunette, celle du diamètre d’un ou plusieurs cheveux et déterminé l’heure de la mort. 4 groupes ont fait la mesure par spectrophotométrie. Tous ont identifié la métamphétamine grâce à sa masse molaire, l’exploitation du spectre IR était plus difficile.

Soyons clairs, ils n’ont jamais été aussi efficaces, précis et tenaces dans la réalisation et l’exploitation des TP !

A la fin de l’enquête, les élèves ont assisté à un spectacle scientifique de 45 min, ce qui laisse le temps de réaliser le classement des équipes selon leurs performances (TP réalisés correctement, indices découverts, emplacement du trésor identifié, assassin identifié…) et d’imprimer leurs diplômes d’enquêteur remis lors de la grande révélation finale avec les récompenses et un goûter gourmand préparé par la cantine.

Un grand merci à toutes celles et ceux qui ont contribué, de près ou de loin, au succès de cette journée et un immense MERCI à ma direction sans le soutien de laquelle une telle journée ne pourrait pas avoir lieu.