Histoire du lycée par Audrey TARDY

Histoire du lycée par Audrey TARDY

Le Lycée Victor Hugo de Carpentras
Histoire et contexte historique :
Le lycée Victor Hugo de Carpentras existe (pour les murs les plus anciens) depuis 1925.
Jusqu’en 1858, il n’y avait rien sur le terrain actuellement occupé par l’ensemble du lycée.

AVANT LE LYCEE, LE COUVENT
 1858 : Après avoir été chassés du premier couvent des Dominicains de Carpentras (l’actuel Office du tourisme) les Pères de l’ordre religieux des Dominicains décident de construire un nouveau couvent sur un terrain route de Pernes (cloître, chapelle, clocher aujourd’hui disparus) après 67 ans d’exil hors de Carpentras. Le terrain est choisi car étant très proche de l’entrée de la ville encore cernée de murs à l’époque.
 1903 : le « nouveau » couvent est définitivement abandonné suite à la publication de 2 lois successives supprimant la légalité des congrégations en France.
La route de Pernes devient l’avenue Victor Hugo dès le début du siècle.
 1914-18 : le bâtiment devient une caserne militaire

L’ECOLE SUPERIEURE DE JEUNES FILLES

 1920 : le conseil municipal vote la construction d’une nouvelle école, d’abord imaginée dans les locaux existants, mais les experts réalisent que la disposition des locaux avec ses cellules et le cloître central rend le projet impossible.
 1923 : l’ancien couvent est détruit mais la chapelle est conservée dans son intégralité. Un concours d’architecte est ouvert et Léopold BUSQUET (qui a réalisé également les travaux de la Poste de Carpentras) le remporte.
 1925 : Ouverture de l’Ecole Primaire Supérieure de jeunes filles le 1 er octobre ; La façade est dotée de sculptures réalisées par Jean-Pierre GRAS représentant des jeunes filles qui se libèrent grâce à la culture et à l’éducation. Toutefois, on rappelle que « l’économie fait le bonheur du foyer domestique ». Même éduquées, il fallait que les filles soient de bonnes mères de famille. En 2000, cette façade est classée « Patrimoine du 20 ième siècle » par le Ministère de la Culture pour mettre en lumière des bâtiments jugés importants et significatifs dans les domaines urbain et architectural. En 2018, ce label s’appelle désormais « Architecture contemporaine remarquable ». Le prix 2018 du Patrimoine sera également décerné par l’association Carpentras Patrimoine.
 1941 : suppression des Ecoles Supérieures de Jeunes filles par Jules FERRY, le « Collège Moderne et Technique de Jeunes Filles » est né avec l’arrivée de Mme GROMAIRE qui en restera directrice jusqu’en 1965

LA MATERNITE – LA SECONDE GUERRE MONDIALE

1934 : Sur un terrain attenant, et grâce aux dons de Mme Félicité MORICELLY, la clinique d’accouchement et du service de la mère et de l’enfant est inauguré en grandes pompes.
 1940-1944 : l’école est annexée à l’Hôtel Dieu et devient Hôpital Complémentaire (l’inscription était visible sur le fronton), d’abord civil puis militaire et dès l’occupation allemande comme hôpital allemand (jusqu’à la libération en 1944). Pendant ce temps, en plus de ses activités normales, la maternité, sera, grâce à la complicité de la Sœur directrice Marie-Gabriel et de quelques sages-femmes, le lieu de passage (et de cache) d’enfants juifs qui seront ensuite cachés en Lozère. Les élèves du collège seront scolarisées rue Cottet pendant la guerre.

LE LYCEE NATIONALISE PUIS VICTOR HUGO
 1956 : Des classes préfabriquées sont provisoirement installées en contre bas de la cour principale...elles y resteront jusqu’en 1990.
 1959 : une loi autorise la mixité des établissements scolaires, mais scolariser filles et garçons ensemble ne se fera que de façon progressive jusqu’au milieu des années 70
 1960 : Le lycée est nationalisé et devient le lycée Victor Hugo.
 1967 : projet de démolition de la chapelle. Face au désaccord de la population, seule la nef est démolie car trop dangereuse. L’avant corps avec des salles de classe ainsi que quelques chambres de « bonnes » à l’étage supérieur.
 1972 : Rumeurs de fermetures tant le bâtiment se délabre. Le poste de chef d’établissement est supprimé et priorité est donnée à la construction du lycée Fabre

LE LYCEE RENOVE
 1988 : Grâce aux actions des personnalités locales, les projets de rénovations reprennent. Un chef d’établissement est nommé, un poste d’adjoint est créé. Le lycée est sauvé !
 1990-91 : Importants travaux de rénovation. Tout le plan intérieur est changé. Création du bâtiment H. La chapelle est démolie. Sur ces lieux, des fouilles archéologiques mettent à jour un puits et une galerie souterraine. Le bâtiment des logements est construit à sa place. La maternité est intégrée au lycée, des gros travaux ont permis de le transformer en internat.
 2008 : Création du bâtiment vitré sur la terrasse et réaménagement du « sous-sol du bâtiment H ». L’organisation des RDC des bâtiments est revu (administration et vie scolaire). L’amphithéâtre en bois est démoli.