Aristide Briand naît à Nantes le 28 mars 1862. Après le baccalauréat, il poursuit des études de droit, devient clerc de notaire avant de s’installer comme avocat.

Proche de Jean Jaurès, il est élu député socialiste de la Loire pour la première fois en 1902 et le reste jusqu’à sa mort. Grâce à ses talents d’orateur, il devient une personnalité de premier plan à l’Assemblée nationale. En 1905, il joue un rôle important dans l’élaboration de la loi de séparation des Églises et de l’État.
En 1909, il est nommé président du Conseil.

Pendant la Première Guerre mondiale, il est d’abord ministre de la justice avant d’occuper de nouveau la présidence du Conseil de 1915 à 1917.

À l’issue du conflit, il est un partisan convaincu de la politique de paix et de collaboration internationale. Ministre des Affaires étrangères en 1921 puis de 1925 à 1932, il se pose en ardent défenseur de la Société des Nations et œuvre pour l’instauration d’une paix durable avec l’Allemagne (accords de Locarno, octobre 1925). En 1926, il reçoit avec son homologue allemand, Gustav Stresemann, le prix Nobel de la paix pour son action en faveur d’un rapprochement entre la France et l’Allemagne.

En 1928, il signe le pacte Briand-Kellogg, qui condamne le recours à la guerre pour le règlement des différends internationaux. Souhaitant aller encore plus loin, il annonce, en 1929, devant la Société des Nations un projet d’« États-Unis d’Europe », mais ne parvient pas à imposer ses vues.

Il meurt à Paris le 7 mars 1932.