Iles de Marseille

Iles de Marseille

Les archipels marseillais du Frioul et de Riou sont constitués d’îles et îlots calcaires situés dans la rade de Marseille et au large du Massif des Calanques Ces îles, soumises à un climat méditerranéen semi-aride, sont exposées une forte érosion par le vent et à une influence importante du sel. Elles présentent un relief accidenté, avec de nombreuses criques et falaises.

Les espèces végétales et animales qui vivent sur ces deux archipels présentent des adaptations aux conditions climatiques exceptionnelles qui règnent sur ces îles.

Situées dans la rade de Marseille, face à la ville, les îles de Pomègues, Ratonneau, If et Tiboulen forment l’archipel du Frioul. Localisé beaucoup plus près de la ville que l’archipel de Riou, le Frioul a subit depuis l’antiquité une forte influence humaine qui a façonné son paysage (présence de constructions, ruines, remblais). Tour à tour poste de surveillance, annexe de port, zone militaire ou site de quarantaine, cet archipel possède depuis les années 1970 un port et un village peuplé d’une centaine d’habitants permanents. La Ville de Marseille, propriétaire du site depuis 1970, a créé le Parc Maritime des Iles du Frioul par arrêté municipal en 2002. Il a pour but de concilier les activités humaines avec la conservation du patrimoine naturel. Sa gestion a été confiée au C.E.E.P en 2002.

L’Archipel de Riou a été occupé de façon très irrégulière depuis le Néolithique : campements de pêche, postes de surveillance, lieux de quarantaines, exploitation de sablières, etc. Aujourd’hui, le site est inhabité mais constitue un lieu très prisé des plaisanciers et des plongeurs. Situé sur la commune de Marseille, cette Réserve Naturelle est la seule en France à proximité d’une ville de plus d’1 million d’habitants.

Les oiseaux marins

Quatre espèces et sous-espèces d’oiseaux marins d’Intérêt communautaire se reproduisent sur les archipels marseillais. Ces oiseaux endémiques de Méditerranée sont particulièrement bien adaptés à la vie en haute mer.

Ainsi, les trois espèces de Procéllariidés - Puffin cendré, Puffin de Méditerranée et Océanite tempête - cousins des albatros d’Antarctique, peuvent parcourir les mers durant plusieurs années sans se poser. En plus d’être de grands voiliers, ils ont su développer des adaptations morphologiques étonnantes et diverses techniques de pêche.

Tout comme les trois espèces de Procéllaridés, le Cormoran huppé méditerranéen vit en groupe et niche en colonies.

Très sensibles au dérangement, ces espèces trouvent refuges sur les îles, dissimulés dans des fissures ou cavités.

Leur croissance démographique lente et les perturbations qui s’exercent sur leurs sites de reproduction rendent ces oiseaux marins vulnérables et menaces le maintien de leurs populations sur les archipels marseillais.