À propos de la Méditerranée
Biodiversité, pollution, perturbations et socio-écosystèmes en Méditerranée : une approche qui peut décoiffer !
Pour le grand public, certains gestionnaires et les ‘anarcho-écologistes’, la biodiversité, c’est un mot magique, de belles images façon Ushuaia (du temps de Nicolas Hulot), des animaux sympathiques (car lointains comme le lion et l’éléphant – donc loin de l’ours, du loup, des requins et des parasites). Pourtant, la biodiversité n’a rien à voir avec ces clichés bibliques issus de la préhistoire de l’écologie (le milieu du 20ième siècle).
Pour le grand public, la pollution est la principale des perturbations : eaux usées, métaux traces, micro-plastiques, marées noires. Mais est-ce bien vrai aujourd’hui ? Quid de la surexploitation des ressources, du bétonnage, des invasions biologiques et des transferts biologiques, ces ‘tueurs planétaires’ qui ont façonné notre histoire ? Quand des maires du Var, féroces bétonneurs, s’emparent d’une mini marée noire (Virginia-Ulysse) pour se ‘peindre en vert’, cela mérite réflexion. Le grand public ignore que, lors d’une marée noire, on ne nettoie pas pour l’environnement, mais pour le tourisme (ce qui est légitime), et que le nettoyage est 10 à 100 fois plus désastreux pour les écosystèmes que le pétrole.
Les gestionnaires de l’environnement, soutenus par un grand public aux idées naïves et archaïques, ont tendance à privilégier des espèces ‘emblématiques’ : tortues marines, mammifères marins, etc. Ce sont des espèces sympathiques, et elles le valent bien. Mais sont-elles vraiment les plus menacées ? Certes, elles sont soutenues par des ‘sectes’ d’amoureux, contrairement à des espèces moins ‘visibles’, mais peut-être beaucoup plus importantes et menacées. Découvrez la révolution du 21ième siècle, avec les socio-écosystèmes et l’approche écosystémique.
La conférence du Pr Charles François Boudouresque