Rencontre avec Raphaële Frier en 2017

Dans le cadre du Printemps du livre de Cassis, deux classes, la 6°B et la 4°B, ont rencontré Raphaële Frier, une auteur de littérature jeunesse vivant à Marseille depuis plusieurs années. C’est également dans cette ville qu’elle enseigne à temps partiel à des élèves primo-arrivants d’une classe d’accueil des quartiers Nord.
Elle a écrit de très nombreux ouvrages aussi bien des albums que des romans destinés à des très jeunes enfants et à un public d’adolescent. Son dernier roman, "grosse folie" est paru le 16 mars peu de jours avant la rencontre. Vous pouvez venir l’emprunter au CDI.R
Pour préparer cette rencontre, les élèves de 6° et de 4°ont lu à tour de rôle :

Pour les 6°

 Do la Honte
 Vol plané
 la famille python
 Coup de chaud

Pour les 4°

 Do la honte
 Vibrations
 Mauvais fils
 Coup de chaud
 Vol plané
 Mon cher Van Gogh
 Malala

Par ailleurs, les élèves de 6° , ont écouté, d’une manière très attentive, une lecture à haute voix de deux petits romans édités chez Magnier dans la collection petite poche :

 Tu serais une huître
 Chambre avec vue

Ils ont également écouté la lecture de deux albums à dimension historique et civique, édités Rue du Monde destinés à un public adolescent.
 Malala
et Martin et Rosa.

Les élèves de 6° ont également en demi-groupe lu puis présenté à la demi-classe, un album jeunesse destiné aux tous petits en montrant les liens entre texte et illustrations.

Le jour de la rencontre Raphaële Frier a été très attentive à répondre aux questions des élèves.

A quel âge avez vous commencé à écrire ?

J’ai toujours écrit d’abord dans des cahiers puis j’ai tapé mes textes quand on m’a offert ma première machine à écrire à l’âge de 14 ans.Retour ligne manuel
Ma première publication a été beaucoup plus tardive.

L’écriture a-t-elle changé votre vie ?

J’ai l’impression d’avoir toujours écrit en tout cas dès que j’ai su lire et tenir un crayon. En revanche la publication a beaucoup changé ma vie parce que désormais je pouvais avoir des lecteurs.

Y a-t-il des écrivains dans votre famille ?

Je suis la seule de ma famille à écrire et à être publiée. En revanche j’ai toujours vu mon père tenir son journal dans un cahier à spirales et à petits carreaux.

D’où vous vient votre inspiration ?

Oui, c’est certainement la question la plus souvent posée.
l’inspiration est « quelque chose » qui arrive subitement. Des images furtives peuvent arriver, s’imposer en moi au moment de l’endormissement ou encore au petit matin. Alors là , il faut se dépêcher de se saisir de ces flashes avant qu’ils ne s’évanouissent.
Mais bien sûr, l’inspiration naît des rencontres.

Pourquoi écrivez vous ?

l’écriture répond pour moi à une nécessité, à un besoin vital notamment « quand ça grattouille, quand la tête se met à battre. »

Avez vous déjà abandonné un livre ? l’avez-vous repris plus tard ?

Rarement. Mais parfois l’éditeur a refusé qu’il soit publié.

Comment écrivez vous ?

J’écris sur ordinateur, chez moi, assise dans un fauteuil, le soleil dans le dos mais aussi dans les salles d’attente, les trains……...J’ai toujours un petit carnet avec moi où je note des idées

Quand vous écrivez une histoire pour un album, comment se passe la collaboration avec les illustrateurs ?

Ça dépend, parfois il s’agit d’une véritable collaboration et parfois non. Quand j’ai écrit Martin et Rosa je n’ai eu très peu contact avec l’illustrateur.

Est-il facile pour vous d’exercer deux métiers ?

j’ai fait le choix d’exercer deux métiers. J’apprécie le contact des lecteurs et des élèves, je me « nourris des élèves ». J’apprends le français à des jeunes enfants ; il y a quelques années, j’ai rencontré un petit garçon formidable, il est devenu quelques années plus tard Dorian, le personnage principal de Do La Honte. Dans mon roman, Dorian a 12 ans et non plus 4 ans, il a grandit dans ma tête, il a un petit frère alors que dans la réalité il a un grand frère.

Vos livres représentent-ils le chaos du monde ?

Ils s’inscrivent dans une réalité qui est parfois difficile. Je travaille dans des cités dans un environnement de violence, avec des déchets dans les cages d’escalier, des ascenseurs en panne, des dealers…….

Quels messages d’espoir, voulez vous transmettre ?

La vie n’est pas facile mais elle est belle magique !!!!

Un grand merci à

Raphaële Frier

Aux professeurs de français de 6B de Mme Cambon

De 4B de Mme MARROT

Et bien sûr un grand merci

aux élèves