-* Contes très merveilleux
5ème A et 5ème D
2023-2024
Cannane, l’apprenti sorcier :
Il était une fois, dans un royaume fort lointain, un jeune homme du nom de Canane, surnommé la Boule. Il était très lent et fort petit mais très rusé, courageux et gentil. Il vivait seul car ses parents avaient disparu dès son plus jeune âge. Il se sentait donc très seul et était malheureux. Il avait quinze ans et travaillait déjà dans les champs. Là bas, tout le monde se moquait de lui en raison de sa taille et de son surpoids.
Un jour, il décida d’en finir et de se jeter par une fenêtre, ne supportant plus les railleries quotidiennes des autres travailleurs, la solitude et son mal-être.
Au moment de prendre son élan, deux nuages de poussière se formèrent et il aperçut un homme et une femme qui l’empêchèrent de sauter. La femme lui dit : « Va à l’école de sorciers, tu trouveras des amis. »
L’homme lui donna alors une carte et ils disparurent.
La carte lui souhaita aussitôt le bonjour et Cannane lui répondit en hésitant : « -Heu… Bonjour.
– Comment t’appelles-tu ?
– Cannane. Et toi ?
– Je m’appelle Stuart.
– Mais…tu parles !!!!
– Bah ! Disons que je viens de l’école des sorciers. D’ailleurs, mettons nous en route. Le chemin pour s’y rendre est très long et très dangereux.
Une fois en route, Cannane ne se sentit plus seul. Il aima discuter avec la carte avec laquelle il partageait de nombreux points communs, tant et si bien qu’on les aurait cru similaires.
Cannane se sentait bien et le trajet lui était agréable lorsque, soudain, un géant Tropical survint. En effet, c’était la plus dangereuse des rencontres qu’ils auraient pu craindre de faire. Cannane paniqua mais, bizarrement, Stuart resta très calme. Pour rassurer son compagnon de voyage, elle lui dit : « - Il est temps pour toi de révéler ton pouvoir.
– Mais lequel et comment ?
– Tu n’as qu’à penser au pouvoir que tu aimerais avoir. Réfléchis bien ! Pendant ce temps je vais essayer de retenir ce géant. »
A peine, Stuart prit son élan pour ralentir le monstre que Cannane se projeta en avant et détruisit celui-ci. Stuart dit alors : « -Waouh !!! Incroyable !!!
– Tu as vu mon pouvoir ? C’est…
– Non ! Ne le dis à personne sinon il sera perdu à jamais.
– D’accord. »
Après des semaines de marche sans rencontrer d’autres dangers, Cananne découvrit l’école des sorciers. C’était un énorme bâtiment en deux parties. La première n’était pas très grande mais en revanche très longue. Elle était ornée d’or, d’argent et de bronze. Elle brillait presque comme le soleil.
La deuxième partie était gigantesque, presque deux fois plus grande que la première. Elle était faite de bois et de cristaux. A l’intérieur, il y avait plein de tables sans pieds. Il y avait des portes sans poignées. Elles bougeaient toutes seules comme si elles étaient vivantes. Il y avait même des escaliers magiques.
Dans la première partie, il y avait un grand donjon avec des tableaux qui parlaient, des armures qui bougeaient et le sol y ronflait comme un cyclope géant.
Et c’est ainsi que Cannane se fit plein d’amis, maîtrisa son pouvoir et trouva l’amour…. Mais ça, c’est une autre histoire…
M.C.
L’étrange salle 111 :
Il était une fois, dans un royaume fort lointain, une jeune fille du nom de Mira, surnommée Mim l’aventurière. Elle était très curieuse mais trop innocente. Elle vivait seule avec son grand frère car leurs parents étaient morts, ce qui l’avait laissée dans un deuil éternel de tristesse.
Un jour, alors qu’elle était dans son collège, elle découvrit, lors d’un intercours, une porte étrange et assez vieille, cachée. Curieuse, elle décida alors de la pousser. Mira pénétra dans la pièce et la porte se referma brusquement derrière elle. Elle était donc prisonnière. Elle décida d’observer tout autours d’elle. Elle vit des murs de pierre recouverts de toiles d’araignées et des escaliers éclairés par des torches qui, supposa-t-elle, devaient être là depuis longtemps. Elle prit la décision de descendre les marches de l’escalier. Une fois arrivés en bas, elle eut la surprise de constater que l’escalier avait disparu. Mira se trouvait dans une forêt sombre. Les feuilles des arbres n’avaient plus leurs couleurs, leurs racines étaient énormes et transperçaient le sol. Alors qu’elle observait les lieux, Mira se fit tirer jusqu’à une grotte sombre par une force brumeuse. Elle se retourna vivement et aperçut le visage d’une jeune fille. Les deux adolescentes firent connaissance. Puis la jeune fille prénommée Max expliqua à Mira ou celle-ci se trouvait. Le visage de cette dernière se décomposa lorsqu’elle comprit qu’elle était piégée dans la forêt aux âmes perdues dont la légende était connue de tous les élèves de la région.
Mira passa des mois dans cette grotte. Or, un jour, alors qu’elle allait chercher de l’eau dans une rivière tout en se cachant des âmes perdues, elle vit au loin une personne qui marchait. Elle s’en approcha en essayant de se dissimuler le mieux possible et découvrit une vieille femme qui avait l’ai en difficulté. Mira se montra et la femme lui demanda alors de l’aide pour se rendre à la rivière dont elle ne connaissait pas le chemin. Mais Mira se souvint des conseils de Max qui l’avait avertie de n’écouter les gens qu’elle pourrait croiser. Toutefois, par pitié, elle guida la vieille femme. Quand elles furent arrivés au bord de l’eau, Mira se pencha pour abreuver sa soif car la route avait été longue et la femme se transforma en une âme maléfique qui la poussa dans l’eau. Portée par le courant, la jeune fille se noya et devint à son tour une âme perdue. Elle retrouva alors l’âme de ses parents et celle de son frère, lequel, désespéré d’avoir perdu sa sœur, avait finit par décider de mettre fin à ses jours ne trouvant plus aucune raison de continuer à vivre.
Max, pleine de haine et de tristesse grava sur une pierre un message en mémoire de Mira : « Etre curieux et à la recherche d’aventures, c’est bien. Mais écouter, réfléchir et penser aux autres et à leurs peines, c’est mieux. »
H.L
Le jardin sans couleur :
Il était une fois, dans un royaume fort lointain, une jeune fille nommée Lise et surnommée Lisa. Elle avait treize ans et était intelligente mais beaucoup trop curieuse… Elle vivait avec ses parents dans une ville aux mille et une couleurs.
Un jour, Lise décida d’aller voir les campagnes qui environnaient la ville. Elle se baladait paisiblement lorsqu’elle aperçut un jardin qui avait la particularité d’être sans aucune couleur. Ce n’était pas du tout ce qu’elle s’attendait à trouver. Aussi, piquée pas sa curiosité, elle décida d’y entrer. Soudain, elle constata avec stupeur qu’elle aussi avait perdu toutes ses couleurs. Elle ne comprit pas ce qui venait de lui arriver. Terrorisée, elle décida de fuir au plus vite ce jardin déstabilisant et de renter chez elle.
Le lendemain matin, elle revint voir le jardin afin d’essayer de comprendre ce qui lui était arrivée la veille. Il était toujours monochrome et aucun indice extérieur ne put lui expliquer son étrange expérience précédente.
Il fallait qu’elle sache et elle y pénétra à nouveaux. Dans le jardin, il y avait des fleurs magnifiques. Elle voulut en cueillir une mais dés qu’elle approcha sa main de la fleur, celle-ci la mordit à pleines dents. Alors lise décida de ne plus approcher ses mains des fleurs de ce jardin. Elle continua sa route et, soudain, elle tomba dans un trou profond et sombre. Une fois remise de sa chute et de ses émotions, ne voyant rien, elle se mit à tâtonner les murs du trou afin d’essayer de trouver une sortie. Elle finit par repérer une ouverture et s’y glissa. Elle vit un couloir éclairé par des torches et aperçu des hommes sans couleur qui venaient à sa rencontre. Ils lui dirent qu’il fallait absolument qu’elle sorte du jardin sans couleur sous peine d’y rester prisonnière à jamais si elle s’y attardait encore.
Paniquée, Lise ne sut pas quoi faire. Alors elle voulu demander de l’aide aux hommes sans couleur mais ils avaient disparu. Elle se saisit d’une torche et avança dans le couloir. Tout-à-coup, une main se posa sur sa bouche et une autre l’assomma. Quand elle se réveilla, elle constata qu’elle se trouvait dans une grotte sans couleur. Elle se retourna et elle découvrit les mêmes hommes sans couleurs qui étaient venus la mettre en garde. Ils l’avaient assommée pour la protéger d’une force maléfique qui rodait dans les environs et qui, si on la réveillait, tuait sans pitié les responsables. Lise comprit que ces hommes en noir et blanc avaient voulu l’aider. Elle désira sortir au plus vite de ce jardin maudit et demanda son chemin à un de ses protecteurs. On lui expliqua comment faire et elle se mit en route juste après. Elle parvint sans embuche à la lisière du jardin mais ne put s’en extraire. Une sorte de barrière magique la repoussait en arrière et la retenait prisonnière. Lisa se mit à pleurer car elle venait de découvrir qu’elle était restée trop longtemps dans ce lieu maléfique et qu’elle y resterait désormais à jamais. Ses couleurs commencèrent à disparaitre. Elle erra quelques temps, désespérée et finit par rejoindre sa nouvelle famille de substitution. Les hommes sans couleur lui racontèrent qu’ils avaient été, autrefois, des habitants de la même ville qu’elle et qu’ils avaient disparu quand ils étaient encore des enfants.
Lise ne fut pas réconfortée pour autant. Chaque jour, elle pleurait toutes les larmes de son corps car elle ne voulait pas rester prisonnière pour toujours.
Un matin, sans rien dire de ses projets à ses nouveaux amis, elle se rendit dans le couloir qui l’avait conduit dans cette fâcheuse situation. Elle était déterminée à se confronter à la force maléfique. Plutôt mourir en combattant plutôt que de rester grise et enfermée dans ce royaume détestable.
Plus elle avançait en direction de la caverne et du couloir, plus elle sentait ses forces s’affaiblir mais elle tint bon et finit par arriver à destination. Une fois dans la grotte, elle vit une minuscule lumière étrange qui scintillait et elle se sentit irrésistiblement attirée par les flammèches iridescentes. Elle fut saisit par la peur. Des frissons parcouraient son corps. Elle sentit d’instinct que la force maléfique n’était pas loin. Elle s’approcha de la lumière qui était recouverte de petites pierres collées entre elles. Elle se saisit d’une pierre pointue et tapa délicatement sur les petits cristaux pour tenter de les dessouder. Ce travail minutieux fut long et fastidieux mais elle finit par découvrir que la lumière provenait dune flûte enchantée. Lise la prit délicatement, la posa sur ses lèvres afin de découvrir qu’elle son allait en sortir. C’est alors que la force maléfique sortit de l’ombre et bondit pour la dévorer.
Lise, étrangement, ne paniqua pas. Ce fut comme si la flûte lui expliquait ce qu’elle devait faire pour vaincre cette entité. Elle souffla. La première note s’envola gracieusement dans l’air et paralysa le monstre avant de le faire disparaître dans un nuage de fumée noire. Cette simple note était si cristalline et si pure qu’elle se rependit partout dans le jardin sans couleur. Elle traversa sans peine la barrière magique qui l’entourait, vola jusqu’à la ville aux mille couleurs, y pénétra jusque dans les moindres recoins.
Lise sortit de la caverne. Tous les hommes sans couleur étaient rassemblés devant l’entrée de la grotte. Ils avaient tous retrouvé leurs couleurs. Le charme avait brisé la malédiction. Le jardin était flamboyant de vert, de rose et de toutes les plus belles couleurs.
Tous comprirent qu’ils pouvaient désormais rentrer enfin chez eux. Lise retrouva ses parents et devint une héroïne dont on chante encore les louanges. A la veille de sa mort, Lise se souvenait encore de cette aventure.
B.S.
Le gang des lapins :
Il était une fois, dans un royaume fort lointain, un jeune garçon âgé de douze ans du nom de Jack.
Il était grand et mince. Il avait les yeux bleu-océan. Il portait une armure scintillante et une épée tranchante. Il avait une force exceptionnelle pour son âge et ses jambes étaient puissantes. Ses bras étaient musclés. Il était aussi rapide qu’un léopard et il était si agile qu’il pouvait grimper sur le plus haut des arbres de la forêt comme un singe. C’était un enfant courageux et rusé mais il s’énervait vite quand il sentait qu’il était sur le point d’échouer dans ce qu’il était entrain de faire.
Jack vivait heureux avec ses parents dans une maison tout près d’un château. Il apprenait l’art de l’épée avec son plus grand camarade le prince Jérémy pour devenir chevalier. Le prince, lui, était petit et musclé, drôle et intelligent. Jack et Jérémy adoraient échapper à la surveillance de leurs parents pour partir à l’aventure dans la forêt proche du château. Ils y croisaient de nombreux animaux lors de leurs escapades et ceux-ci étaient petit à petit, à force de patience, devenus leurs amis.
Un jour, Jack apprit par l’un d’eux nommé Bob le lapin, que le prince Jérémy venait d’être kidnappé par un gang de Lapins cruels et sanguinaires. Notre héros se précipita chez lui pour revêtir son armure et prendre son épée. Une fois équipé, il se mit en route en direction du royaume des lapins, accompagné par Bob. Le chemin était long, aussi ils durent bivouaquer à la belle étoile. Pour se délasser de la fatigue du voyage, ils se baignèrent dans un lac éclairé par le clair de lune et pour souper, dégustèrent des fruits de la forêt, délicieux, totalement bio et sans pesticides….
Le lendemain, ils poursuivirent leur quête et tandis qu’ils marchaient, ils rencontrèrent trois lapins connus et amis de Bob. Le premier leur dit qu’il avait vu le prince avec une pierre étrange qui lançait un rayonnement bleu tout autour d’elle, rayonnement qui montait également vers le ciel. Ce lapin précisa également que lorsque Jérémy avait touché la pierre d’une certaine façon, un trou noir était apparu, comme une porte qui s’ouvrait vers un autre monde.
Le deuxième lapin leur raconta qu’il avait entendu le roi des lapins dire que cette pierre avait des pouvoirs magiques et permettait de se téléporter dans un autre pays. Il leur précisa également qu’il soupçonnait son monarque de vouloir cette pierre pour lui afin de s’en servir pour conquérir le monde.
Le troisième lapin leur confia qu’il avait vu le prince Jérémy se faire attaquer et être fait prisonnier par des lapins assassins au service su roi des lapins. Il pensait que Jérémy avait probablement dû être amené de force au château du roi.
Jack et Bob remercièrent les trois lapins pour leurs informations et ils décidèrent d’aller délivrer leur camarade. Ils se mirent en route sans délais et arrivèrent devant l’entrée du royaume du monarque conquérant.
Une forêt enchantée en faisait le tour. Elle semblait gigantesque. Les arbres étaient si hauts qu’ils touchaient le ciel. En plus, ils étaient recouverts de fleurs immenses de mille couleurs, ce qui rendait cette forêt encore plus étrange.
Jack et Bob ne tergiversèrent pas. Ils y pénétrèrent. A chacun de leurs pas, les fleurs s’allumaient les unes après les autres leur balisant le chemin à suivre, comme une guirlande de Noel. Les branchaient craquaient comme des os qu’on brise en se pliant pour les saluer. « C’est par là » disaient les arbres. La forêt semblait bienveillante. On aurait dit qu’elle voulait aider nos deux aventuriers. Mais, avec tout ce tintamarre de sons et de couleurs, s’était raté pour ce qui est de la discrétion. Le roi des lapins devait s’attendre à leur visite…
Sur les arbres, il y avait des maisons en bois où vivaient des lapins. Des toboggans géants leur permettait de descendre jusqu’au sol. Chacun d’eux portait un nom : -le toboggan musical ; -le toboggan Coca-cola qui menait à une piscine de couleur brune à bulles ; -le toboggan La vague.
Au milieu de cette forêt enchantée, se tenait un château violet, celui du roi des lapins.
Jack et Bob arrivèrent devant les portes closes. Ils commencèrent à en escalader le mur. Une fois en haut, quatre gardes se précipitèrent pour les arrêter mais Jack les blessa de son épée. Il arracha à l’un d’eux la clé de la porte de la prison où était enfermé le prince son ami et se mit à la chercher. Il la trouva étonnement facilement et entreprit d’en ouvrir la grille quand un jaguar volant, avec des griffes acérées, l’attaqua et le griffa au visage. Jack devint furieux. Il sortit son épée de son fourreau, bondit sur l’animal et sectionna l’une de ses ailes. Le fauve riposta et le frappa de sa queue puissante. Il fut tout étourdi et tomba au sol. Le jaguar prit l’épée qui gisait abandonnée et la lui enfonça dans sa jambe droite. Le sang gicla. Jack se redressa péniblement, retira l’épée et trancha d’un seul coup la queue de l’animal alors que celui-ci s’apprêtait à l’en frapper de nouveau. La bête féroce mordit son assaillant qui retomba au sol mais ce dernier, courageux, gonfla ses muscles et fit tournoyer son épée de telle sorte qu’elle sectionna la tête hargneuse.
Jack se traina tant bien que mal jusqu’à la grille et libéra son ami mais celui-ci ne voulait pas partir avant d’avoir récupéré la pierre magique en raison du danger qu’elle représentait pour les hommes entre les mains du roi des lapins. Jack, blessé, épuisé par son combat dût suivre le prince. Ils trouvèrent le monarque maléfique dans le petit jardin du château, abandonné par ses gardes qui avaient fuit en des bons précipités.
Il n’y eut pas de combat. Jack plongea sa lame dans le cœur du roi et ils récupérèrent la pierre. Bob siffla pour appeler son frère de cœur Kit le jaguar. Ses parents avaient trouvé Kit bébé, orphelin et l’avait adopté et élevé comme leur propre fils.
Les trois compères montèrent su le dos de Kit qui s’envola sans plus attendre pour les ramener tous chez eux.
Ils vécurent heureux au château du prince. Ils parcoururent ensemble le monde, grâce à la pierre magique jusqu’à ce que Jérémy devienne roi et soit trop accaparé par ses obligations pour pouvoir les accompagner. Ils restèrent tous les trois les meilleurs amis du monde.
B.M.
Le chevalier orgueilleux :
Il était une fois, dans un royaume fort lointain, un jeune homme appelé James, surnommé « Le chevalier bleu ». Il était courageux, habille, endurant mais aussi très orgueilleux. Il vivait seul et était malheureux car il n’avait plus d’argent.
Un jour, un mendiant vint toquer chez lui pour lui demander à manger. James lui dit : « Pourquoi ferais-je cela pour un mendiant ? Tu n’as pas d’argent… »
Le pauvre homme lui répondit : « C’est vrai, je n’ai pas d’argent mais je connais l’emplacement de la plus grande des richesses du monde. Si tu me nourris, je te dirai où elle se trouve et tu pourras rassasier ta soif de richesses. Accepte mon marché et cède moi tout ce que tu possèdes et, en retour, je t’enseignerai la route à suivre. Après, à toi de prouver ta valeur… Tu ne gagneras pas toute cette fortune sans combats… »
James accepta sans réfléchir, aveuglé par sa cupidité, sans même demander des précisions concernant la nature de ces combats que le mendiant venait de mentionner, ni se renseigner, au préalable, sur l’identité des futurs adversaires qu’il aurait bientôt à affronter. Quand on a trop confiance en soi et qu’on manque de prudence, il ne peut qu’en résulter des catastrophes…
Les deux hommes scellèrent leur accord et James, désormais pauvre à son tour, seulement équipé de son armure, de ses armes et de son cheval, que le mendiant avait daigné lui laisser se mit en route. Il suivi le chemin indiqué et s’enfonça bientôt dans une forêt. Là se trouvait une cabane de sorcière. Il se permit d’y rentrer comme si elle lui appartenait, totalement oublieux des bonnes manières. Alors qu’il furetait dans l’unique pièce, fouillant dans des affaires qui ne lui appartenait pas, déplaçant les objets à sa guise, un chat qu’il n’avait pas vu lui ronronna : « James, fais vite. Quand la sorcière rentrera, tu devras lancer sur elle cette potion que je te montre du bout de ma patte. Quand elle sera figée, il te faudra lui prendre l’anneau de glace qu’elle porte à l’annulaire de la main gauche. »
James n’eut pas le temps de répondre car il entendit quelqu’un arriver. Il eut juste le temps d’attraper une potion, en espérant que ce soit la bonne. La vieille femme maléfique poussa la porte de sa demeure et rentra. Elle était presque aveugle mais ses autres sens fonctionnaient parfaitement. Elle comprit immédiatement qu’un intrus s’était introduit chez elle. Elle renifla l’air de son nez crochu, ce qui eut pour conséquence de faire saillir la verrue poilue qui s’y trouvait. Elle inclina en même temps sa tête et tendit son oreille droite qui grandit et prit la forme d’un sonotone amplificateur.
James quoi qu’éberlué par ce qu’il venait de voir, visa et lança la potion. Dés que celle-ci eut touché la sorcière, celle-ci se transforma en statue de glace. En quatre pas, le chevalier bleu fut sur elle et, sans mal, il lui retira son anneau qui glissa facilement du doigt congelé. Il remercia le chat et se remit en route sans attendre.
Après quelques heures de marche, il découvrit un palais liquide avec des tours en eau, des remparts d’eau. Ce qui surprit profondément James c’est que le palais ne coulait pas. Nulle goute ne s’en échappait. Le sol était totalement sec à la base de l’édifice. Ce prodige venait d’un sortilège très puissant : un cœur humain avait été métamorphosé en eau et placé au centre de ce château par le propriétaire des lieux, un sorcier extrêmement habile. Cet organe distribuait le liquide de vie dans les moindres parcelles de la bâtisse et en assurait la solidité et la cohésion.
James pénétra dans la surprenante demeure sans se mouiller. Il découvrit alors une cour d’eau avec des objets, des plantes, des bancs, des chats liquides. Il poursuivit sa route et gravit des escaliers en eau totalement stables jusqu’à des chambres impériales. Une d’entre elles se détachait des autres. Elle était faite d’une eau scintillante, presque aveuglante. Le chevalier bleu y pénétra. La pièce était rouge et or, avec un lit en or. Sur une table qui trônait en son milieu, un cœur d’eau palpitait régulièrement. James était si émerveillé par l’étrange spectacle qu’il n’entendit pas le maître des lieux arriver. C’était le sorcier sultan. Il était bien entendu liquide et totalement transparent. Il attaqua James. Celui-ci se défendit en vain car quand il lui portait des coups avec son épée, elle ne causait aucun dommage à son ennemi, lequel ricanait sans cesse et lui répétait : « Tu n’as aucune chance contre moi. Prépare-toi à me mourir et à me donner ton cœur. »
Sentant se efforts inutiles, James réfléchit. Il sortit l’anneau de la sorcière et le passa à son annulaire droit. Quand on le mettait à la main gauche, il servait le mal, quand on le mettait à la main droite, il servait le bien. James en eut l’intuition. Il brandit sa main droite en direction du sorcier sultan. Une lumière bleutée jaillit du bout de ses doigts et vint frapper son adversaire qui se figea en une statue de glace. Aussitôt le sort fut rompu. Le palais et tout ce qu’il contenait redevint solide et vivant. En explorant les lieux, après son combat, le chevalier bleu y découvrit des richesses immenses. Il devint le nouveau roi du château et l’homme le plus riche du monde.
C.L.
Layla et la malédiction du château invisible :
Il était une fois, dans un royaume fort lointain, une jeune fille du nom de Layla, surnommée l’aventurière. Elle était courageuse et gentille mais manquait de confiance en elle car elle pensait qu’elle n’avait pas assez de force face au Mal. Elle était malgré tout heureuse car elle vivait avec sa mère dans une jolie maison.
Or, un jour, une malédiction frappa son village. Les habitants qu’elle croisait étaient tous tombés malades. Elle ne put supporter de voir toutes ces personnes souffrir. Elle se décida à intervenir d’une façon ou d’une autre pour les aider. Mais comment faire ? Elle n’en avait aucune idée. Elle décida d’aller demander conseils à sa mère. Pendant qu’elle retournait chez elle, un chat noir, sorti de nulle part et qu’elle n’avait jamais vu dans les environs, lui apporta un message coincé entre ses canines. Layla se baissa, tendit la main et le chat fit son office avant de faire demi-tour et de s’en aller comme si de rien n’était. La jeune fille déplia le parchemin et lut : « Votre village a été frappé par l’envoutement du sorcier Anathos. Il ne vous reste plus que quelques jours avant que tous les habitants ne meurent des causes des maladies qu’ils ont attrapées. Personne n’en rechapera. »
Face à un si funeste avertissement, Layla se sentit bien faible et incapable de sauver qui que ce soit. Elle imagina la mort de sa mère si adorée et même sa propre fin. Elle était désespérée. Elle rentra chez elle et montra le message à sa mère. Celle-ci lui apprit qu’elle avait une marraine fée qui veillait sur elle depuis sa naissance et qu’il était temps qu’elle la rencontre. Pour cela, il suffisait que Layla prononce trois fois à haute voix la phrase : « Venez à moi, marraine ma fée vous qui avez toujours été bienveillante pour moi », en désirant le plus sincèrement cette rencontre.
Layla fit comme il lui avait été enseigné et sa marraine apparut. Celle-ci lui indiqua où se trouvait le sorcièr responsable afin qu’elle puisse en briser la malédiction. Il lui faudrait se rendre au château invisible qui n’apparaissait qu’à chaque pleine lune et seulement pour une personne élue. Et justement la lune devait atteindre sa phase ascendante finale deux nuits plus tard.
Prenant congé des deux femmes, La jeune fille se mit aussitôt en route. En chemin, elle croisa un homme qui lui dit : « Après demain, ce sera la pleine lune. J’ai hâte de me transformer en loup-garou. »
Effrayée, Layla prit ses jambes à son coup. L’homme la regarda s’enfuir en poussant un hurlement lugubre, ricanement terrorisant qui poursuivit la pauvre enfant un long moment.
Celle-ci, chemina en se cachant dés que quelqu’un apparaissait sur son chemin pendant deux jours. A la fin du deuxième jour, la nuit se mit à tomber et la lune apparut, pleine et entière. Elle révéla alors devant les yeux émerveillés de Layla le château invisible où résidait le sorcier responsable des malheurs de son village. Pour y pénétrer, elle devait actionner un levier qui se trouvait de l’autre côté du fossé qui entourait la bâtisse. Afin de parvenir sur la berge opposée, notre aventurière prit une corde qu’elle avait pris soin de glisser dans son sac à dos avant de partir de chez elle et en fit un lasso. Elle le fit tournoyer au-dessus de sa tête et parvint à saisir le levier à sa première tentative. Un pont levis descendit. Layla le traversa et entra. Il semblait être désert. Les murs étaient ornés de magnifiques tableaux. L’un d’entre eux intrigua particulièrement la jeune fille : le portrait dune femme. Elle poursuivit son exploration et pénétra dans une pièce dans la quel se trouvait un homme attaché. Layla le détacha et l’interrogea. Celui-ci lui expliqua qu’il était le frère cadet du sorcier Anathos , qu’il s’appelait Daniel et que son aîné était devenu maléfique à la suite de la mort de sa femme.
Layla lui expliqua la situation : il lui fallait retrouver Anathos pour qu’il brise la malédiction qu’il avait lancée sur son village et sur les villageois.
Daniel accepta d’aider Layla à trouver son frère. Ils commencèrent à fouiller le château et découvrirent où celui-ci les attendait. Mais les deux adversaires n’eurent pas le temps d’entamer leur combat. Daniel, fou de colère d’avoir été retenu par son ainé, prononça une incantation magique qui paralysa Layla et le sorcier. Daniel était devenu maléfique à force d’avoir été enfermé. Il avait acquis la maitrise de la magie noire en écoutant et en observant Anathos.
Se sentant impuissante, Layla souhaita de tout son cœur la présence de sa marraine la fée. Elle apparut et d’un coup de sa baguette, elle apaisa la fureur de Daniel qui s’excusa pour le mal qu’il avait causé. La fée obligea Anathos à lever sa malédiction et, une fois qu’il se fut exécuté, elle le priva définitivement de ses pouvoirs, le rendant simple mortel.
Layla remercia sa marraine et repartit dans son village, sachant qu’elle était désormais assez forte pour faire face au Mal et qu’une alliée de poids veillerait toujours sur elle. Elle vécu heureuse avec sa mère et, à la mort de celle-ci, épousa Daniel qui servait désormais le bien.
P.M.