Gisèle Halimi

Gisèle Halimi
Gisèle Halimi

Gisèle Halimi née en 1927 et morte en 2020, est une avocate, militante féministe et femme politique.

Avocate, elle défend à partir des années 1950 des militants de l’indépendance de l’Algérie, alors colonie française, dont notamment des membres du Front de libération nationale (FLN), puis en 1960, assure la défense d’une activiste, accusée de tentative d’assassinat, puis torturée et violée en détention, par des soldats français.

Figure du féminisme en France, elle est la seule avocate signataire du Manifeste des 343 de 1971 réunissant des femmes qui déclarent avoir déjà avorté et réclament le libre accès à l’avortement, alors réprimé en France. Dans la foulée, elle fonde le mouvement Choisir la cause des femmes, aux côtés notamment de Simone de Beauvoir.

En 1972, son action en tant qu’avocate de femmes accusées d’avortement illégal permet l’acquittement de trois des accusées et contribue à l’évolution vers la loi Veil sur l’interruption volontaire de grossesse, en 1975.

De même, sa stratégie de défense médiatisée de deux jeunes femmes victimes d’un viol collectif, contribue à l’adoption d’une nouvelle loi en 1980, définissant le viol et permettant de reconnaître ce dernier comme un crime, alors qu’il était traité jusque-là le plus souvent comme un délit en droit français.

Elue députée en 1981, elle est à l’origine, aux côtés de Robert Badinter, de la loi abrogeant la distinction de la majorité sexuelle pour les rapports homosexuels.

À partir de 1985, elle occupe plusieurs fonctions successives à l’UNESCO (notamment ambassadrice de la France) puis à l’ONU (conseillère spéciale de la délégation française à l’Assemblée générale, rapporteuse pour la parité entre hommes et femmes dans la vie politique). Elle est en outre l’une des fondatrices de l’association altermondialiste ATTAC en 1998.

En 2008, elle publie avec l’association Choisir l’essai La clause de l’Européenne la plus favorisée qui propose de généraliser à l’ensemble des citoyennes de chaque pays membre de l’Union européenne la disposition la plus favorable dans chaque domaine des droits des femmes.