La préparation
D’abord, on choisit le dessin que l’on souhaite graver (on peut décalquer sur du papier calque ce dernier s’il s’agit de copier un dessin qui existe déjà). Sinon, on le dessine sur une feuille, et on repasse les traits au crayon de papier gras, pour pouvoir le reporter sur le tétrapak en posant le dessin dessus.
Ensuite, un grave le tétrapack à l’aide d’un compas (attention : sur la plaque de tétrapack le dessin sera retourné donc lors de l’encrage, il apparaitra en miroir).
On peut retirer la couche supérieure, métallique, du tétrapack pour obtenir des encrages différents.
L’encrage
Ce procédé consiste à imprégner une plaque de tétrapack préalablement découpée et gravée avec l’encre de la couleur choisie.
À l’aide d’une carte ou d’un couteau à peinture, il faut étaler l’encre sur la plaque de façon à ce que toute la plaque et principalement les parties gravées en soient recouvertes.
Ensuite, il faut essuyer la plaque, grâce à un chiffon, jusqu’à avoir le niveau d’encre qui nous convienne en vue de l’impression.
Mon ressenti
Personnellement, j’ai bien aimé, je trouve que l’ambiance est très agréable et détendue. Nous pouvons graver ce que l’on veut, mais il faut aussi parler des points négatifs. Les plaques ne s’impriment pas toujours parfaitement, et il y a parfois le manque d’inspiration. Je suis bien placé pour en parler car j’ai eu 5 échecs sur une plaque et j’ai dû abandonner l’idée que ce dessin s’imprime parfaitement, mais ça n’en reste pas moins bien.
L’impression
Une fois le Tétrapak gravé avec une pointe, l’encre étalée et la plaque essuyée… reste à imprimer l’image sur du papier !
Nous humidifions du papier aquarelle, qui est ainsi rendu plus souple. Cette souplesse lui permet d’aller épouser l’encre restée dans les creux de la plaque gravée, en exerçant une pression. Cette pression, les graveurs l’obtiennent grâce à une presse.
En guise de presse, nous utilisons une « machine à pâtes », un laminoir bon marché, qui presse le papier et la plaque.
Dans une page de magazine pliée en deux, nous plaçons le papier humide, puis le Tétrapak encré. Nous refermons la page de magazine, puis nous l’insérons entre les deux rouleaux de la machine à pâtes. A la sortie… Ce n’est que rarement parfait, c’est souvent étonnant et cela demande plusieurs essais… mais c’est un peu magique : nous obtenons des images qu’il faut laisser sécher. Elles sont des gravures de fortune, mais des gravures tout de même, obtenues selon des principes utilisés par les graveurs depuis des siècles.
Remerciements
Merci aux élèves enthousiastes qui sont venus sur le créneau des clubs du collège, pour imprimer des images.
Merci aux collègues qui nous ont apporté leurs briques de Tétrapak à recycler.
Et merci aux collègues qui travaillent au restaurant scolaire, d’avoir conservé pour nous les briques Tétrapak utilisées dans la préparation des repas de nos élèves.