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Pourquoi Africafrance Solidaire existe ?

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), dans son rapport sur la situation de la sécurité routière dans le monde, réaffirme : les accidents de la route sont un problème de santé publique et de développement partout dans le monde, Ils font chaque année plus de 1,2 millions de morts et 50 millions de blessés. Elle prévoit que d’ici 2030, les accidents de la route deviendront la cinquième cause de décès. Dans les pays émergents, le coût économique et social considérable qu’ils induisent dépasse la somme perçue au titre de l’aide au développement et annule ainsi l’effort consenti par la communauté internationale pour réduire la pauvreté dans le monde.

Les accidents de la route concernent toutes les tranches d’âge, mais plus particulièrement les jeunes et cela même en France. Ils sont la première cause de mortalité entre 15 et 29 ans.

Africafrance Solidaire relaie ce message et les jeunes sensibilisés en France à la prévention des risques routiers, ont choisi de s’impliquer dans ce projet au Cameroun et de le développer exponentiellement. Ce faisant, ils remettent en question leur propre comportement sur la route.

En période d’austérité, de crises et de multiplication des mouvements nationalistes, populistes, extrémistes et religieux, il est particulièrement important d’encourager une citoyenneté mondiale active, d’apprendre l’interculturalité, de regarder vers d’autres horizons et de s’enrichir de la différence. L’éducation au développement et à la solidarité internationale vise à changer les mentalités et les comportements de chacun, à lutter contre les stéréotypes dans le but de contribuer à la compréhension des interdépendances environnementales, économiques, sociales et culturelles à l’échelle mondiale.

En France, cette action auprès des jeunes leur donne des clés de compréhension des déséquilibres mondiaux et encourage leur réflexion sur les moyens de réduire la pauvreté et les inégalités dans le monde.

A notre échelle, nous voulons participer à cette réflexion, à cet engagement. Nous pensons que chacun, chacune peut changer les choses, même d’une manière minime, et que si tout le monde essaie, le mouvement ne pourra que grandir.

Un voyage de solidarité internationale à Douala

 

Du 22 décembre 2017 au 8 janvier 2018, Africafrance Solidaire a organisé un chantier Jeunesse Solidarité Internationale. L’objectif : transmettre des gestes de premiers secours à des jeunes de la Chaîne des foyers Saint-Nicodème à Douala, au Cameroun.

Christian Cormier et Emmanuelle Boy, les accompagnateurs, ont emmené six jeunes français à l’aéroport : Théo Mermet-Bouvier, Xavier Mascre, Alexis Perin, Laeticia Tronchon, Luca Fayollat et Jérémy Ponin. Ce groupe hétérogène comptait autant des lycéens que des étudiants ou des salariés, venant tous d’horizons différents.

L’aventure a commencé avec la préparation

– Une présentation du Cameroun, de son histoire, de son économie, de sa géographie, afin de renforcer l’interculturalité une fois le projet lancé.

– Une formation aux premiers secours afin de permettre aux jeunes français, une fois au Cameroun, de transmettre à leur tour ces gestes qui sauvent.

Cette première partie du projet s’est déroulée en France, dans les Alpes-de-Haute-Provence, entre Oraison, Manosque et Digne-les-Bains.

L’arrivée au Cameroun

Enfin, nous arrivions à Douala ! Destination : le Point Kilométrique 24, sur l’ancienne route qui mène à Yaoundé, dans la Chaîne des foyers Saint Nicodème. La Chaîne y a installé un centre d’hébergement pour les jeunes issus de la rue ; ceux-ci y séjournent en échange de quelques travaux, de l’adoption de règles de savoir-vivre ensemble et de leur engagement à suivre des cours de remise à niveau. David Tagne (Directeur pédagogique de la Chaîne) et son équipe ont été présents durant toute la durée du séjour, nous permettant de dépasser les objectifs que nous nous étions fixés.

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Les actions sur place :

Des changements de programme inattendus

Il s’est vite avéré que les gestes de premiers secours n’étaient utiles que si nous les accompagnions d’une réflexion plus globale sur un protocole de sécurité. En concertation avec la direction, nous avons élargi la formation aux premiers secours, initialement prévue, à la mise en place d’un plan d’alerte. Celui-ci comprend un système d’alarme, un point de rassemblement, et des consignes de sécurité pour les enfants qui accomplissent en autonomie des tâches présentant un danger (comme couper du bois en forêt par exemple).

La formation aux gestes de premiers secours

La veille de chaque jour, notre équipe préparait les séances pour le lendemain matin, qui se déroulaient auprès du groupe de jeunes camerounais : Mathurin Momo, Zavier Pepemsi, Aboubakar Soufianou, Zidane Nganang, Dylan Fondop, Martin Mvogo, Naris Nachangnwi, accompagnés de l’éducateur Calvin Patheu et du Directeur David Tagne.

Des équipes de deux Français animaient chacun un groupe de cinq en traitant :

– De l’importance de donner une alerte.

– De l’analyse de la situation, pour éviter le sur accident et bien renseigner les secours.

– Du saignement, du point de compression et du garrot.

– De l’étouffement et de la position latérale de sécurité.

– De l’immobilisation d’une fracture.

Une dernière séance nous a permis d’évaluer les compétences acquises par les formés. Le groupe de jeunes camerounais partagé en deux a été évalué par deux jurys constitués des encadrants français et camerounais ainsi que des jeunes français. Sept situations d’urgence ont été proposées en tirage au sort. Chaque jeune est passé devant le jury et a été tour à tour victime, témoin et secouriste. Les jeunes des foyers ont pris très au sérieux l’épreuve de contrôle évaluation, et ont montré qu’ils avaient tous tiré profit de la formation. Tous ont bien réussi leur test final. Les principales règles étaient acquises : « Protéger, Alerter, Secourir ».

Mise en place d’un système de destruction des ordures

Lors de notre visite du site, nous avons été frappés par le fait que les enfants jetaient papiers et détritus par terre à l’intérieur comme à l’extérieur des locaux et que l’espace naturel pourtant joli était souillé par des déchets de toutes sortes. En voulant en ramasser quelques-uns, nous nous sommes aperçus qu’il n’existait pas de poubelles et qu’aucun lieu de stockage des ordures n’était prévu. Seul quelques tas mal brûlés, disséminés çà et là, témoignaient d’une tentative de gestion de ces détritus. Après concertation avec les éducateurs, nous avons décidé d’organiser des séances de nettoyage de la nature environnante. Il a été décidé d’investir dans deux fûts métalliques pour brûler efficacement les ordures collectées. Ces opérations de nettoyage ont été une réussite, elles devraient se poursuivre après notre départ.

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Une fresque faite maison

 Les jeunes français avaient émis le souhait de réaliser collectivement une fresque représentant le travail de la Chaîne des foyers de Saint Nicodème ; leur souhait a été exaucé. Ils ont pu réaliser cette fresque à Nylon Brasaville, où les jeunes après avoir séjourné au Point Kilométrique 24 viennent pour être scolarisés. Théo, initiateur de cette fresque, s’est inspiré de la vie d’un enfant, de sa famille à la rue, puis au foyer de la Chaîne où il retrouve une place dans la société et réussit sa vie. Les silhouettes des jeunes, reportées sur le mur, ont été utilisées pour dessiner les personnages de la fresque.

Un ordinateur et du matériel de projection

Ce matériel que nous avons installé servira à la formation des jeunes et à la gestion informatique des informations concernant les enfants qui fréquentent les différents foyers. Xavier, expert en informatique, va accompagner à distance les éducateurs de la Chaîne dans la prise en main et la maintenance de ce matériel informatique.

Noël et Nouvel An à Douala

Après une messe célébrée en plein air, un spectacle de jonglerie présenté par les jeunes du foyer a servi d’introduction à un copieux repas de fête soigneusement préparé par la cuisinière des enfants. La nuit s’est prolongée pour certains sur les mélodies jouées dans les bars de la ville.

Le Jour de l’an s’est aussi célébré par une messe, cette fois de minuit, où Emmanuelle et Jeremy ont suivi les jeunes camerounais. Après un magnifique feu d’artifice, la fête s’est passée à la buvette du Point Kilométrique 24.

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Les merveilles du marché

Nous avons également eu l’occasion de faire quelques courses au marché d’art africain. Un immense choix d’objets de toutes sortes s’offrait à nous à chaque nouveau pas.

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Après Douala, Kribi

Par la suite, nous avons passé quelques jours à Kribi afin d’y découvrir la faune et la flore tropicales. Durant une balade en pirogue, nous avons eu la chance de rencontrer des Pygmées, qui vivent à l’écart de la société.

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Résumé

En bref, cette incroyable expérience nous a permis de nous rapprocher de personnes qui n’étaient encore que des inconnus il y a un mois. Les jeunes que nous avons accompagnés ont pu découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, partager leurs points communs comme leurs différences, tout en transmettant des gestes de premiers secours primordiaux en cas d’accident.

Nous n’avons qu’une chose à ajouter : à quand la prochaine ?

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Pour les plus curieux, voici le compte-rendu officiel des JSI 2017 :

 

Fiche bilan de l’action

  • Collectivités territoriales et associations partenaires en France :
  • Le Conseil Départemental, la Préfecture des Alpes de Haute Provence, France Volontaire, la Ligue de l’enseignement, les pompiers Volontaires d’Oraison,
–         Nombre de jeunes partis        6 –         Nombre d’animateurs les ayant accompagnés :       2
–         Garçons :                                   5

–         Filles :                                         1

 

  • Intitulé de l’action :

LES GESTES QUI SAUVENT : APPRENONS-LES !

  • Pays d’accueil : Cameroun
  • Lieu d’intervention : Douala
  • Organismes partenaires (dans le pays d’accueil, noms, sigles et adresses) :

La Chaîne des Foyers de Saint Nicodème Douala

  • Bénéficiaires du projet localement :

7 jeunes issus de la rue en foyer de re-sociabilisation au Point kilométrique 24 à Douala

  • Réalisations effectuées et écarts éventuels par rapport aux objectifs initiaux :

Initiation aux gestes des premiers secours

  • Moyens mis en œuvre (en personnel et matériel) :

Une formation aux premiers secours pour les jeunes français avant le départ, dispensée par les Sapeurs Pompiers d’Oraison

  • Durée du séjour et dates :

Du 22 décembre 2017 au 8 janvier 2018

  1. Identification et préparation
    • 1.1 Effectif et composition du groupe Français
Nom Prénom Date de naissance sexe Situation socio professionnelle
1 MERMET-BOUVIER Théo 15/11/2000 Masculin Lycéen
2 MASCRE Xavier 13/12/1994 Masculin Etudiant
3 PERIN Alexis 01/03/1996 Masculin Salarié
4 TRONCHON Laetitia 09/11/2000 Féminin Lycéenne
5 FAYOLLAT Luca 15/04/2000 Masculin Lycéen
6 PONIN Jérémy 20/06/1994 Masculin Salarié
7 CORMIER Christian 19/04/1954 Masculin Accompagnateur
8 BOY Emmanuelle 25/08/1964 Féminin Accompagnateur

 

 

  • 1.2 Effectif et composition du groupe Camerounais
1 MOMO Mathurin 17 Masculin Elève
2 PEPEMSI Zavier 17 Masculin Elève
3 SOUFIANOU Aboubakar 17 Masculin Elève
4 NGANANG Zidane 15 Masculin Elève
5 FONDOP Dylan 14 Masculin Elève
6 MVOGO Martin 13 Masculin Elève
7 NACHANGNWI Naris 20 Masculin Elève
8 TAGNE David   Masculin Directeur
9 Patheu Calvin Masculin Educateur

 


  • 1.3 Partenaires associés
    • 1.3.1 Ici
  • Le Conseil Départemental des Alpes de Haute Provence par son service Territoires et Europe, s’est engagé très tôt à soutenir l’action et l’a primée dès sa conception.
  • Le Ministère des Affaires Etrangères et Européennes a été un partenaire clé dans la réalisation du projet, comme partenaire financier mais également par son appui technique et pédagogique.
  • Le centre de formation aux métiers de la route « Boyer Formation » dans le cadre d’un mécénat d’entreprise, a mis à disposition une salle pour les réunions de préparation, un formateur avant et pendant le séjour, un véhicule lors de nos déplacements en France et du matériel informatique.
  • La ligue de l’enseignement
  • France Volontaires région sud pour la préparation et le suivi en France.
  • Les Pompiers Volontaires d’Oraison qui ont assuré la préparation des jeunes aux gestes des premiers secours.

  • 1.3.2 La-bas
  • La Chaîne des Foyers de Saint Nicodème

David DESOLE, Volontaire en Service Civique au sein d’Africafrance Solidaire, s’était engagé en 2016 aux côtés des éducateurs de la Chaîne des foyers Saint-Nicodème pour soutenir les enfants des rues de Douala, nous pérennisons son action.

  • 1.4 Contexte et objectifs

Africafrance Solidaire est une association d’intérêt général, sans but lucratif, qui réunit des usagers, piétons, conducteurs et professionnels de la route, des enseignants de la conduite et des chefs d’entreprises mobilisés en France pour lutter contre l’insécurité routière en France et en Afrique. L’association favorise la mise en place d’actions qui permettent la participation des jeunes et leur implication dans la vie de leur commune et leur département, à l’échelle nationale et internationale.

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) dans son rapport sur la situation de la sécurité routière dans le monde réaffirme : les accidents de la route sont un problème de santé publique et de développement partout dans le monde, Ils font chaque année plus de 1.2 million de morts et 50 millions de blessés.

Africafrance Solidaire relaie ce message pour lequel des jeunes ont choisi de s’impliquer dans ce projet au Cameroun avec Christian CORMIER, Président d’Africafrance Solidaire et formateur en sécurité routière qui étudie depuis plusieurs années l’insécurité routière dans les pays émergents. En outre, les accidents de la route concernent toutes les tranches d’âge, mais plus particulièrement les jeunes et cela même en France. Ils sont la première cause de décès entre 15 et 29 ans et privent les nations d’une part importante de leurs forces vives. Les 15-44 ans (tranche d’âge la plus productive) représentent plus de la moitié des victimes d’accidents de la circulation, et 75% de ces tués sont du sexe masculin.

Cette année, en mettant en exergue l’apprentissage des gestes qui sauvent, Africafrance rend les jeunes plus responsables et plus aptes à agir en cas d’accident routier ou domestique. Les objectifs spécifiques du projet JSI 2017 étaient :

  • Amener un groupe de jeunes français à rencontrer un groupe de jeunes camerounais.
  • Pour les jeunes français, approfondir les notions de secourisme acquises avant le départ puis les rendre acteurs dans la transmission de leurs savoirs auprès de leurs homologues camerounais.
  • Autour de ces activités, aborder la notion d’interculturalité.


LES GESTES QUI SAUVENT : APPRENONS-LES !

 

  • 1.5 Education au développement

Lors de la préparation au voyage, plusieurs Camerounais membres d’Africafrance Solidaire ont présenté leur pays et effacé quelques idées reçues.

–         Les élèves du Lycée Louis Martin Bret
  • Présentation géographique générale.
  • Résumé de l’histoire du pays.
  • Présentation des ressources économiques.
  • Présentation de la monnaie et du taux de change.

Durant le séjour, l’accent a été mis sur l’interculturalité et sur les interactions générées par notre rencontre avec les jeunes camerounais. La plupart d’entre eux ont vécu de longues années dans la rue et réapprennent les règles basiques pour réintégrer la société.

Ils nous ont longuement raconté leurs histoires et leurs parcours, étonnés  de l’intérêt que nous leurs portions.  Nous avons pu :

  • Entrevoir et comprendre un peu comment le monde de ces enfants des rues s’organise. Ils sont des centaines invisibles à des yeux non avertis. Ils ont souvent moins de 10 ans, ils vont à leurs tâches quotidiennes, ils ont des lieux de vie et de rencontre dans la ville, des lieux et des moments de travail, des lieux et des moments où ils se reposent.

  • 1.6 Activités mises en œuvre pour préparer le projet
    • 1.6.1 Formation aux premiers secours

Préalablement au départ, une formation aux premiers secours a été organisée sous l’égide des Sapeurs pompiers d’Oraison. Tous les participants au séjour ayant déjà obtenu leur premier niveau de secourisme PSC1, cette session avait pour objectif de travailler la méthode pédagogique pour transmettre les savoirs acquis. Des mises en scène et des jeux de rôle permettant aux élèves d’être acteurs de leur formation ont été répétés.

 

  • 1.6.2 Ateliers de préparation au départ

Dans le cadre d’ateliers de préparation au départ, la notion d’interculturalité a été abordée. Les règles de bienséance peuvent être différentes. Le français est la langue nationale au Cameroun, pourtant les mots peuvent avoir des significations différentes, des expressions porter à confusion.

D’autres réunions de travail ont traité :

  • D’hygiène, de sécurité, d’alimentation, de vaccination.
  • De Géographie, d’Histoire.
–         Les élèves des Lycées Louis Martin Bret et de Carmejane à la Journée sensibilisation à la prévention routière

De toutes les questions qui peuvent naître de l’idée de voyage.

Des Camerounais membres d’Africafrance Solidaire sont venus parler de leur pays.

  • 1.7 Difficultés rencontrées lors de la préparation du projet

La première difficulté a été de dépasser notre déception à la suite de la décision du comité d’attribution d’ajourner le projet dans ses dates initiales. Le groupe s’était mobilisé sur ce projet autour de deux jeunes Sapeurs Pompiers Volontaires d’Oraison qui, malheureusement, avaient été convoqués à une épreuve technique du BAC à la date du jury à Marseille. Le groupe s’en était trouvé amoindri dans sa représentation et n’avait pas su défendre le projet avec suffisamment de crédibilité.

La deuxième difficulté a été de reconstituer le groupe autour des Sapeurs Pompiers Volontaires, qui ne pouvaient pas se libérer pour les vacances de la Toussaint ou de Noël, mais qui voulaient malgré tout accompagner la préparation de leurs camarades pour que le séjour soit réussi.

  1. Réalisations
    • 2.1 Localisation?
      • 2.1.1 Ici

Oraison, Manosque et Digne-les-Bains dans les Alpes de haute Provence

  • 2.1.2 la-bas

Au Cameroun, dans la ville de Douala, région du littoral, au Point Kilométrique 24, sur l’ancienne route qui mène à Yaoundé, la Chaîne des foyers de Saint Nicodème a installé un centre d’hébergement pour des jeunes issus de la rue. Ces jeunes approchés et mobilisés par les éducateurs de la Chaîne sont volontaires pour séjourner au centre en échange de quelques travaux, de l’adoption de quelques règles de savoir-vivre ensemble et de leur engagement à suivre des cours de remise à niveau.

 

  • 2.2 Durée et dates de l’opération ?

Le projet s’est étalé sur l’année scolaire 2017, de janvier à décembre. Le déplacement a eu lieu du 22 décembre au 8 janvier 2018. La restitution en France se fera jusqu’en février. Des prolongements d’activité via internet sont prévus avec les encadrants et les jeunes de la Chaîne des Foyers de Saint Nicodème dans les mois à venir.

 

  • 2.3 Participation des Partenaires locaux

La Chaîne des Foyers de Saint Nicodème est l’un de nos partenaires au Cameroun depuis 2016. David Tagne, Directeur pédagogique de la Chaîne, et toute son équipe ont été présent pendant toute la durée du séjour. Nous avons pu avec eux dépasser les objectifs que nous nous étions fixé initialement. Ils nous ont également accompagnés dans l’organisation de sorties et dans l’organisation des festivités de Noël et du Jour de l’an.

  • 2.4 Actions réalisées
    • 2.4.1 mise en place d’une ébauche de protocole de sécurité.

La direction de l’établissement a très vite compris que les gestes de premiers secours n’étaient utiles que s’ils étaient accompagnés d’une réflexion globale sur un protocole de sécurité. En concertation avec la direction, nous avons élargi la formation aux premiers secours initialement prévue à la mise en place d’un plan d’alerte. Il comprend un système d’alarme, un point de rassemblement, et des consignes de sécurité pour les enfants qui accomplissent en autonomie des tâches présentant un potentiel danger comme, par exemple, couper du bois en forêt.

Même si nous n’avons pas abouti à la rédaction d’un protocole de sécurité, nous avons participé à son émergence en suscitant le questionnement.

  • 2.4.2 Formation aux gestes de premiers secourS.

Les séances étaient préparées la veille par le groupe français pour le lendemain matin. Elles étaient constituées d’une série de jeux de rôles traitant du sujet abordé. Ceux qui apprenaient étaient répartis en trois groupes de cinq, animés chacun par deux Français. Les thèmes abordés ont traité :

  1. De l’importance de donner l’alerte.
  2. De l’analyse de la situation, pour éviter le sur accident et bien renseigner les secours.
  3. Du saignement, du point de compression et du garrot.
  4. De l’étouffement et de la position latérale de sécurité.
  5. De l’immobilisation d’une fracture.

Une dernière séance nous a permis d’évaluer les compétences acquises par les formés. Le groupe de jeunes camerounais partagé en deux a été évalué par deux jurys constitués des encadrants français et camerounais et des jeunes français. Sept situations d’urgence ont été proposées en tirage au sort. Chaque jeune est passé devant le jury et a été tour à tour victime, témoin et secouriste. Les jeunes des foyers ont pris très au sérieux l’épreuve de contrôle évaluation, et ont montré qu’ils avaient tous tiré profit de la formation. Tous les enfants ont bien réussi leur test final. Les principales règles ont été acquises : « Protéger, Alerter, Secourir ».

  • 2.4.3Mise en place d’un système de destruction des ordures.

Lors de notre visite du site, nous avons été frappés par le fait que les enfants jetaient papiers et détritus par terre à l’intérieur comme à l’extérieur des locaux et que l’espace naturel pourtant joli était souillé par des déchets de toutes sortes. En voulant en ramasser quelques-uns, nous nous sommes aperçus qu’il n’existait pas de poubelles et qu’aucun lieu de stockage des ordures n’était prévu. Seul quelques tas mal brûlés, disséminés çà et là, témoignaient d’une tentative de gestion de ces détritus. Après concertation avec les éducateurs, nous avons décidé d’organiser des séances de nettoyage de la nature environnante. Il a été décidé d’investir dans deux fûts métalliques pour brûler efficacement les ordures collectées. Ces opérations de nettoyage ont été une réussite, elles devraient se poursuivre après notre départ.

 

  • 2.4.4 Fresque réalisée au centre de Nylon Brasaville.

Les jeunes français avaient émis le souhait de réaliser collectivement une fresque représentant le travail de la Chaîne des Foyers de Saint Nicodème ; leur souhait a été exaucé. Ils ont pu réaliser cette fresque à Nylon Brasaville, où les jeunes après avoir séjourné au PK 24 viennent pour être scolarisé. Théo, initiateur de cette fresque, s’est inspiré de la vie d’un enfant, de sa famille à la rue, puis au foyer de la Chaîne où il retrouve une place dans la société et réussit sa vie. Les silhouettes des jeunes, reportées sur le mur, ont été utilisées pour dessiner les personnages de la fresque.

  • 2.4.5Mise en place d’un ordinateur et de matériel de projection.

Nous avions dans nos bagages un ordinateur et un projecteur, nous les avons installés. Ce matériel servira à la formation des jeunes et à la gestion informatique des informations concernant les enfants qui fréquentent les différents foyers. Xavier, expert en informatique, va accompagner à distance les éducateurs de la Chaîne dans la prise en main et la maintenance de ce matériel informatique.

  • 2.5Autres activités à Douala

Quelques jeunes du foyer sont partis fêter Noël en famille. Pour ceux qui sont restés, une messe en plein air a été célébrée. S’en est suivi un spectacle de jonglerie présenté par les jeunes du foyer avant qu’un repas de fête, soigneusement préparé par la cuisinière et les enfants en charge de la cuisine, soit servi. La fête s’est ensuite prolongée tard dans la nuit, certains jeunes du centre avaient eu l’autorisation d’aller au village à quelques kilomètres avec leur éducateur. Ils n’avaient pas d’argent, mais ils ont pu danser devant les bars où la musique jouait.

Pour le Jour de l’an, les jeunes du foyer ont été à la messe de minuit. Emmanuelle et Jeremy les ont accompagnés. Après la messe, tout le monde s’est souhaité la bonne année en se faisant une accolade, quelques feux d’artifice ont été tirés devant l’église. Le groupe s’est retrouvé au complet plus tard dans la nuit pour danser et faire la fête à la buvette du PK 24. On a « Collé la petite ». L’ambiance au bar était festive. Jérémy a fait la connaissance de Marius, un policier du poste de péage qui se trouve au PK 24 près de la buvette.

Nous avons également été faire quelques courses au marché d’art africain. Un immense choix d’objets de toutes sortes s’offre aux yeux avec à chaque fois la même technique de vente. Le vendeur placé au milieu de l’étroit passage nous oblige avec gentillesse et argumentation à nous placer au centre du petit espace surchargé que constitue son magasin. Il se met alors à nous raconter avec passion l’histoire particulière de chacun des objets et nous explique pourquoi, juste aujourd’hui, il va nous faire un prix exceptionnellement bas. Lorsque l’on arrive à quitter le réduit où il nous a installés, on est happés par le vendeur du stand suivant qui entame à son tour son propre scénario.

  • 2.6Autres activités à Kribi

Nous avons passé quelques jours à Kribi pour découvrir la faune et la flore tropicale, et rencontrer les Pygmées qui continuent à vivre dans la forêt à l’écart de la société.

Nous avons pour cela pris deux voitures à huit pour rejoindre les pirogues en amont des Chutes de la Lobé qui doivent nous amener jusqu’aux campements des Pygmées. Nous y étions à 8h30. Les gilets de sauvetage étant absents des embarcations, nous avons demandé à ce que l’on nous en trouve. Nous avions longuement échangé entre nous et avec notre guide sur cette visite. Nous acceptions mal l’idée d’aller voir ce peuple qui se donne en spectacle en échange de cigarettes et de doses d’alcool. Nous avions décidé d’éviter le premier campement le plus fréquenté par les touristes à 1h de pirogue et de remonter la rivière Lobé durant environ 3h. Nous sommes arrivés au campement vers 11h30. En nous éloignant de la civilisation, nous avons pu rencontrer une communauté moins habituée aux touristes. Notre guide traduisait nos échanges. Le chef du campement nous a expliqué qu’ils étaient actuellement une vingtaine, mais que le groupe était plus important il y a quelques mois. Les chefs n’étant plus d’accord sur des points qui n’ont pas été précisés, avaient décidé de se séparer. Ils s’étaient tout de même rassemblés pour les fêtes. Ils sont habillés à l’européenne, avec des vêtements très usagés. Ils ont répondu avec intérêt à nos questions. Ils choisissent les emplacements où ils vivent en fonction des points d’eau en s’assurant qu’il n’y a pas de risque de chute d’arbre. Leurs cabanes sont faites de planches de récupération grossièrement ajustées, couvertes de bois et de bâches en plastique. L’unique pièce de la cabane est séparée en deux par une cloison centrale ajourée. D’un côté, l’espace pour dormir, et de l’autre un feu pour éloigner les animaux et les insectes.  Pour se soigner, ils utilisent les plantes qu’ils récoltent en forêt. Leur connaissance en matière de plantes médicinales est très largement reconnue. Ils ne rencontrent jamais de médecin et lorsqu’une personne est malade et que les plantes ne suffisent plus à la guérir, la personne meurt. Ils ne prennent que rarement quelques médicaments laissés par des gens de passage. Le chef du campement nous présente une femme âgée qui a mal au sein. Emmanuelle s’en approche, l’examine en disant qu’elle n’est pas médecin, et ne peut proposer que quelques comprimés de paracétamol. Les villageois des environs viennent consulter les Pygmées pour se faire soigner par les plantes. Certains viennent passer quelques jours sur place pendant leur traitement. Ils vivent de chasse et de cueillette, mais ont également appris à cultiver quelques tubercules. Ils se repèrent dans le temps grâce à la position du soleil la journée et de la lune la nuit, et vivent au rythme du jour et de la nuit. Le seul moyen qu’ils ont pour s’éclairer est le bois d’un arbre qu’ils utilisent pour faire des torches. Dans nos échanges, nous leur avons expliqué pourquoi nous ne leur avions amené ni tabac ni alcool. Nous leur avons demandé de quoi ils auraient besoin si nous avions à revenir. Ils nous ont demandé des machettes, des haches, des houx pour cultiver et aussi des lampes à pétrole.  Mais lorsque nous leur avons offert quelques une des nos cigarettes nous avons pu voir leur yeux s’illuminer. Nous avons eu malgré tout droit à quelques danses et chants traditionnels.

  • 2.7 Accueil réalisé sur place
    • 2.7.1Douala

Durant notre séjour à Douala, nous avons logé en dortoir avec les jeunes du foyer.

  • 2.7.2Kribi

A Kribi, nous avons loué une maison familiale où une cuisinière nous a préparé les repas.

  • 2.7.3 Retour à Douala

Il nous restait une nuit à passer à Douala avant de reprendre l’avion, nous avons été hébergés dans un centre d’accueil tenu par des missionnaires.

 

  • 2.8Difficultés rencontrées

Contrairement à l’Europe, le Cameroun est encore épargné par les industriels du tabac qui ont du mal à y développer leur marché. La population y est peu incline à cette pratique alors qu’elle s’est très bien accommodé de la consommation d’alcool. Nos hôtes sont tolérants et acceptent la gêne que nous leur occasionnons en nous autorisant des lieux pour assumer notre dépendance. Mais il s’en faudrait de peu pour qu’en l’absence de loi, nos fumeurs oublient nos règles anti-tabagismes et se remettent à fumer dans les lieux publics.

  • 2.9Bilan de l’action sur place
    • 2.9.1 Au PK 24

 Le bilan de l’action au PK 24 a été fait sur place le dernier jour avec le personnel local, le Directeur Pédagogique et le Directeur de la Chaîne des Foyers de Saint Nicodème. Tout le monde s’est accordé à dire que le séjour a eu un impact direct positif sur les jeunes.

  1. Une plus grande stabilité des enfants: C’est d’habitude en cette période de fêtes que l’on connaît les plus forts taux de fugue ; cette année, une seule fugue a été constatée.
  2. L’acquisition des gestes de premiers secours : Les jeunes ont suivi avec assiduité la formation aux premiers secours, ils peuvent désormais venir en aide à leurs camarades ou voisins.
  3. Réflex de prévention: Il a été mis en évidence la nécessité de prévenir le danger ou de le limiter en adoptant quelques règles.
  4. Estime de soi: Les jeunes ont gagné en estime de soi, ils ont suivi une formation et ont obtenu un diplôme.
  5. L’image du Foyer améliorée: Le Foyer reçoit des étrangers qui s’intéressent au travail fait pour les enfants des rues, considérés par d‘autres comme perdus pour la société.
  6. La méthodologie employée : La mise en situation des jeunes dans des jeux de rôle a été particulièrement adaptée au contexte.
  7. Les jeunes ont soigné leur présentation: Pendant toute la durée du séjour les jeunes ont fait attention à leur tenue et à leur présentation.
  8. Apprentissage de la lecture: Le fascicule présentant la formation a été pour certain l’élément déclencheur d’un désir d’apprentissage de la lecture.
  9. Obtention d’un premier diplôme : Ils ont obtenu à la suite d’une formation leur premier diplôme qu’ils valoriseront lors de leur rapprochement avec la famille.
  10. L’encadrement a acquis de nouvelles compétences.

  • 2.10 Suivi envisagé avec les partenaires au Sud

La Chaîne des Foyers de Saint Nicodème est l’un de nos partenaires au Cameroun depuis 2016. Le souhait  des responsables des Foyers serait que nous puissions une fois par an renouveler l’expérience pour qu’un maximum de jeunes passé par PK 24 puisse repartir avec une formation initiale aux premiers secours. Nous envisageons donc de proposer le défi à un nouveau groupe de jeunes français, probablement à partir de l’association des Sapeurs-pompiers Volontaires d’Oraison.

  1. Bilan de l’action au retour
    • 3.1Quel bilan, quelle évaluation, quelles suites.

La Mission dans l’ensemble s’est bien passée. Nous regrettons le vol de deux téléphones portables qui malgré toute notre vigilance ont échappé à notre surveillance. Mais comment faire dans un pays où le salaire moyen est en dessous de 150€ par mois pour continuer à travailler sans attirer les convoitises. Les jeunes français ont accepté ce prélèvement avec flegme comme une contribution à la répartition des richesses dans le monde.

  • 3.2 Effets démultiplicateurs

En France, avant et après notre séjour, nous nous attachons à communiquer et à diffuser des photos et des articles via les réseaux sociaux. Nous avons convié la presse locale qui a publié plusieurs articles durant la préparation, le déroulement et au retour du séjour. Chacun de retour en France devient le vecteur du message de Solidarité Internationale porté par Africafrance Solidaire et ses partenaires.

  • 3.3 Restitution et valorisation

Africafrance Solidaire valorisera le travail du groupe de jeunes en poursuivant son action dans les années à venir, en partenariat avec les établissements scolaires partenaires en France et au Cameroun.

Les réalisations audio-visuelles sont sur les réseaux sociaux et seront utilisées lors de manifestations mises en place dans les établissements scolaires pour présenter l’action et sensibiliser les jeunes à la Solidarité Internationale.

Mais la première valorisation est l’engagement des jeunes dans d’autres actions de solidarité et la parole qu’ils portent dans leurs établissements scolaires, mobilisant ainsi de nouveaux volontaires.

  • 3.4 Partenaires associés

Différents moments de restitution sont prévus dans le cadre du centre Boyer Formation, du lycée Louis-Martin Bret de Manosque, et du lycée Carmejane de Digne-les-Bains. Les supports photos et vidéos témoigneront de l’action et seront présentés lors de la prochaine remise des prix « Solidarité internationale » du Conseil Départemental du 04.

  • 3.5 Le partenaire du sud a-t-il prévu une restitution

La Chaine des Foyers de Saint Nicodème reçoit régulièrement des visiteurs qui par leur présence et leurs dons soutiennent l’action menée pour les jeunes de la rue ; une exposition photographique parlera de notre séjour et de notre intervention. Venant de France, l’intérêt que nous portons à ces jeunes donne un peu plus de crédibilité aux éducateurs de la Chaîne qui mettent en avant notre présence à leurs côtés pour donner du poids à leurs demandes d’embauche des jeunes par des entreprises.

  • 3.6 Impact du projet sur les participants du Nord et du sud

Très souvent, en Afrique, l’arrivée d’un accident est considérée comme une fatalité, comme la marque du destin. La prise de conscience par les responsables du Foyer de l’existence de zones à risque, et de la possibilité d’agir préventivement pour en limiter les conséquences par un bon comportement, contribuera à éviter des accidents et à en limiter les conséquences. L’ébauche d’une réflexion sur la mise en place d’un protocole de sécurité préalablement à l’initiation aux gestes qui sauvent que nous avons animé a été un point positif de notre intervention.

L’un des objectifs est de semer une graine en matière de coopération internationale, d’inciter les jeunes à s’engager dans une démarche de solidarité et de développement durable. La réalité de leur projet à venir sera différente pour chacun des participants qui pour certains quittent le lycée et prennent des chemins divergents. Mais dans leurs vies futures, forts de cette expérience, ils auront certainement à cœur de réintégrer un projet de Solidarité Internationale. Plusieurs Volontaires JSI inscrits dans des projets précédents, ont réitéré l’expérience en participant à d’autres chantiers dans le monde.

Cette année, plusieurs participants au projet demeurent scolarisés sur le département et ils restent donc mobilisés pour participer suivant leurs possibilités aux futures actions d’Africafrance en France et au Cameroun.

Journée de préparation aux gestes de premiers secours pour les JSI

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Le 16 décembre dernier, l’équipe des jeunes étant à ce jour au Cameroun pour les chantiers JSI (Jeunesse Solidarité Internationale) se préparait à Oraison. Le pompier volontaire Vincent Plauchud a bénévolement animé la journée entière pour les former aux gestes des premiers secours. Ils ont non seulement appris à les effectuer, mais aussi à les transmettre. Cela afin d’ensuite les apprendre aux jeunes auprès desquels ils interviennent au Cameroun, puis que ceux-ci les transmettent à leur tour.

La journée s’est découpée entre de la théorie et des situations afin de tester les connaissances tout juste acquises. Vincent faisait sortir l’un d’entre eux et, pendant qu’il attendait dehors, mettait en scène un malaise ou accident (un scénario) afin d’observer les réactions de la personne qui entrait ensuite dans la pièce.

Merci à Boyer Formation chez qui s’est tenue la journée, ainsi qu’à Vincent Plauchud pour son temps et sa pédagogie.

Une Journée Sécurité Routière à Oraison

En ce mercredi 8 novembre 2017, nous nous sommes réunis pour une Journée Sécurité Routière. Nous ? Africafrance Solidaire, mais aussi des lycéens de Carmejane et Louis Martin-Bret, ainsi que des jeunes (et moins jeunes) en formation professionnelle de conducteur routier. Où ? À Oraison, chez Boyer Formation, qui a mis à notre disposition ses locaux afin que nous y menions cette Journée Sécurité Routière. Journée qui a commencé à 9h.

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Après une présentation du programme, nous avons séparé les auditeurs en trois groupes, chacun accompagné par un membre de l’équipe de bénévoles pour Africafrance Solidaire. Chaque groupe a, durant la journée, participé à plusieurs ateliers.

La première activité consistait en une projection de deux vidéos faisant intervenir des personnes ayant subi des accidents de la route. S’en est suivi un débat entre les membres du groupe, avec l’intervention de Béatrice, en situation de handicap à cause d’un accident routier, qui nous a accompagnés durant toute la journée. Les thèmes, multiples, comptaient notamment la question de l’alcool et de la drogue au volant, des doses maximales autorisées, de la fatigue, la prise de conscience de la mise en danger de soi-même et d’autrui, etc. Les personnes en formation chez Boyer ont pu partager leurs expériences avec les lycéens, qui en donnant leur avis ont nous l’espérons pu réfléchir à leur futur comportement sur la route, lorsqu’ils obtiendront à leur tour le permis de conduire.

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Puis le groupe s’est dirigé vers la voiture-tonneau, aimablement maniée par deux volontaires qui en ont assuré le bon fonctionnement. Elle a permis d’illustrer à la perfection l’utilité et l’importance de la ceinture de sécurité, en faisant effectuer une série de tonneaux aux deux passagers. Tout le monde y est passé, même les organisateurs ! Après l’activité, les volontaires distribuaient des carnets récapitulant les infractions routières, amendes, mesures de sécurité, ainsi que des bracelets réfléchissants pour accrocher sur un vélo.

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Ensuite, trois sapeurs-pompiers de Reillanne ont détaillé le rôle d’un camion. Ils ont décrit leurs interventions, leur matériel, leurs combinaisons, et expliqué quand est-ce qu’il est nécessaire de les appeler, ou non, selon la gravité de la situation. Ils ont par la suite montré les gestes de premier secours et le massage cardiaque sur des mannequins, en faisant participer les lycéens.

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Le temps de manger était venu, suivi de la description par les sapeurs-pompiers de leur ambulance.

 

Nous avons remis aux participants une paire de lunettes simulant une vision sous alcool, et organisé un parcours d’obstacles pour se rendre compte de l’effet déstabilisant qu’a le liquide sur la conduite.

 

Enfin, les sapeurs-pompiers ont fait deux intenses simulations : l’une d’un accident de vélo / voiture, et l’autre d’un choc en véhicule provoquant une foulure. Ils ont pour cela fait participer les lycéens, en plaçant deux en tant que victimes et d’autres pour les aider à intervenir.

 

La journée s’est terminée ainsi, aux alentours de 15h. Nous espérons avoir apporté quelque chose aux participants, les avoir interrogés pour le jour où ils conduiront.

Nous tenons à remercier chaleureusement ceux sans qui cette journée n’aurait pas eu lieu : les sapeurs-pompiers, le centre Boyer Formation, la Préfecture, le Crédit Agricole, ainsi que les professeurs qui ont amené les élèves pour que nous leur parlions de Sécurité Routière.

Crowdfunding : Sécurité routière pour les jeunes au Cameroun

Nous avons décidé de lancer un crowdfunding (financement participatif). Le principe ? En appeler à la générosité des personnes pour financer une partie de notre projet « Un club de Sécurité Routière dans chaque école au Cameroun » (pour en savoir plus, voir cet article : https://africafrancesolidaire.wordpress.com/2017/07/07/un-club-de-securite-routiere-dans-chaque-ecole-au-cameroun-le-projet-explique/).

Ainsi, nous cherchons 2500€ pour financer :

– 10 panneaux de signalisation.

– 4 feux tricolores.

– 4 passages piétons.

– 7 voitures miniatures.

– 1000 livrets de sécurité routière.

En obtenant ce financement, nous pourrons assurer une partie du coût financer du projet par nous-mêmes, et cela nous permettra de séduire des investisseurs qui demandent cette condition. Ce n’est donc que le premier pas, mais un pas de géant.

Si nos valeurs, notre combat pour aider les enfants camerounais, vous touchent, vous pouvez poser votre pierre à l’édifice en nous aidant. Toutes les sommes comptent, même 5€ feront avancer notre projet.

Le financement participatif fonctionne sur le système du tout ou rien. Autrement dit, si nous n’atteignons pas au moins 2500€, nous ne toucherons rien, même si nous sommes montés jusqu’à 2000€ par exemple.

Alors si vous voulez nous aider, n’hésitez pas, car votre action pourrait faire la différence ! Par icihttps://fr.ulule.com/africafrancesolidaire/

Pour découvrir une présentation vidéo, par ici : https://www.youtube.com/watch?v=SPidLCeSYOA

P.S : pour information, les dons sont déductibles des impôts à hauteur de 66%.

Comment aider Africafrance Solidaire ?

Si notre action, nos engagements vous touchent, vous pouvez nous apporter votre aide. Pour cela, il existe plusieurs moyens :

  • Adhérer à l’association : pour une somme de 15€, vous deviendrez membre d’Africafrance Solidaire. Nous vous remettrons une carte de membre et vous informerons de nos projets en cours par mail.
  • Faire un don : si vous souhaitez directement faire un don à l’association, vous pouvez nous contacter :

– à l’adresse mail africafrance.solidaire@outlook.fr

– ou, si vous préférez la voie postale : 6 Avenue Abdon Martin, 04700, Oraison

 

Pour d’avantage de détails, ou si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous contacter aux adresses suivantes :

  • aurelemontoyat@gmail.com (ou au 06 99 31 21 19) : Aurèle Montoyat, chargé de mission, chargé de communication, répondra à toutes vos questions
  • africafrance.solidaire@outlook.fr : adresse mail générale d’Africafrance Solidaire
  • 06 66 89 53 86 : Christian Cormier, Président

Nos partenaires

Africafrance Solidaire, en plus d’être une association fondée par des personnes impliquées dans la solidarité internationale et la sécurité routière, c’est un échange. Un échange entre elle et ses partenaires, ses soutiens, ses donateurs…

Voici une liste non exhaustive de ces partenaires :

En France :

– La Ligue de l’Enseignement, qui est devenue notre parrain en nous aidant à préparer un dossier.

– Territoires Solidaires : en plus de nous faire bénéficier de leurs relations, ils aident à la construction de dossiers.

– Le Conseil Général des Alpes-de-Haute-Provence : un partenaire financier, mais également un partenaire par son appui technique et pédagogique.

– La préfecture des Alpes-de-Haute-Provence.

– Le Crédit Agricole.

– La SARL BOYER Formation : spécialisée dans l’apprentissage des métiers de la route, elle est notre partenaire privilégiée depuis quatre ans, et nous soutient dans notre action en France et à l’étranger.

– Les lycées Carmejane et Martin Bret dans les Alpes-de-Haute-Provence, afin que des élèves s’investissent dans des projets de Solidarité Internationale. Par exemple, les élèves du lycée Louis Martin Bret de Manosque ont déjà conditionné et acheminé du matériel destiné à des personnes handicapées au Cameroun, et ils prépareront cette année le véhicule qui permettra les déplacements du matériel pédagogique et de l’équipe d’animation entre les différents établissements scolaires. Cette mobilisation des jeunes pour la Solidarité Internationale se poursuivra en 2017 et 2018.

– France Volontaires.

– Un Volontaire en Service Civique basé en France, chargé de mission pour Africafrance Solidaire.

Au Cameroun :

– La Ligue Nationale Contre l’Insécurité Routière et de Défense des Droits des Victimes (L.I.G.I.D.T.I.M.E.S) : une association à Douala qui a pour but de lutter contre l’insécurité routière par la sensibilisation, la formation et l’information des usagers de la voie publique.

– Pyramide : une association camerounaise qui œuvre pour le développement des clubs de Sécurité Routière dans les écoles et organise des journées de sensibilisation à la Sécurité Routière à Douala. Elle est soutenue par un partenaire français, la SARL Movea, distributeur d’équipement pour la route.

– Deux jeunes Volontaires en Service Civique, basées à Douala au Cameroun, missionnées pour participer à la création des clubs de Sécurité Routière, établissent des correspondances entre les élèves d’établissements pour la route.

– La Chaîne des foyers Saint-Nicodème à Douala : une organisation camerounaise apolitique et à but non lucratif ayant pour but de sortir les enfants des rues de Douala. Fondée en 1996, elle a contribué à la réinsertion sociale de plus de six-mille enfants et jeunes en difficulté.

La solidarité internationale ne peut fonctionner qu’en appliquant à ses acteurs les concepts qu’elle souhaite étendre partout dans le monde : l’entraide et la solidarité. C’est dans cette optique que nous évoluons, grâce à nos partenaires, dans une optique de travail solidaire.

Notre définition du Service Civique

   A ce jour, Africafrance Solidaire est accompagnée dans ses actions par quatre jeunes Volontaires en Service Civique. Mais le Service Civique, qu’est-ce que c’est ?

   Selon le gouvernement, le Service Civique a pour objet de renforcer la cohésion nationale et la mixité sociale et offre à toute personne volontaire l’opportunité de servir les valeurs de la République et de s’engager en faveur d’un projet collectif en effectuant une mission d’intérêt général auprès d’une personne morale agréée.

   Cette fastidieuse définition peine à faire ressortir les points essentiels qui, selon nos valeurs, doivent avant tout se dégager d’un Volontaire en Service Civique :

  • S’engager pour soi et pour les autres.
  • Bénéficier d’une entrée professionnelle dans un thème qui nous tient à cœur.
  • Voyager dans le cadre du Service Civique.
  • Se former dans des disciplines habituellement difficilement accessibles sans diplôme.

   Une liste non exhaustive pour refléter les points fondamentaux de tout Service Civique : une implication personnelle forte, une motivation présente, une affinité pour les valeurs défendues par l’association employeuse.

   Chez Africafrance Solidaire, qui milite pour la Sécurité Routière auprès des jeunes en France et au Cameroun, utiliser des jeunes Volontaires en Service Civique pour transmettre ces notions de sécurité à d’autres jeunes est le plus logique. Tout comme les enfants sont les plus susceptibles d’intégrer et s’approprier les bases de la Sécurité Routière, les jeunes sont les plus à même de les transmettre intuitivement à des personnes proches de leur âge.

   Car pour prétendre à un Service Civique, il faut avoir entre 16 et 25 ans (jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap). A cette condition, le candidat pourra chercher une mission au sein d’une association, un établissement public, une collectivité (etc.) en France ou à l’étranger dans les domaines de la solidarité, environnement, sport, culture, éducation, santé, intervention d’urgence, mémoire et citoyenneté, et de l’aide humanitaire.

   De plus, c’est un moyen pour le jeune Volontaire de voyager. Dans le cas d’Africafrance Solidaire, trois jeunes Volontaires se trouvent au Cameroun, et un en France. Ils effectuent diverses missions qui les poussent à apprendre la culture camerounaise, à s’y mêler, et à l’appréhender sans préjugés. L’interculturalité est selon nous le socle de la compréhension, et il n’existe pas de solidarité sincère sans compréhension, sans échange.

   Pour en savoir plus sur les Services Civiques, vous pouvez consulter ces pages :

http://www.service-civique.gouv.fr/jeunes-volontaires/

http://www.guide-employeur.fr/data/service_civique.pdf

Un club de sécurité routière dans chaque école au Cameroun… Le projet expliqué

Les accidents de la route concernent toutes les tranches d’âge, mais plus particulièrement les jeunes. Ils sont la première cause de décès entre 15 et 29 ans et privent les nations d’une part importante de leurs forces vives. Au Cameroun le Ministère des Transports et certaines ONG se mobilisent et lancent chaque année des campagnes de prévention routière pour les vacances et les périodes de fêtes. A cette occasion, sur les routes des périmètres urbains, dans les agences de voyages, les agents du Ministère des transports et les ONG se déploient pour sensibiliser les usagers. Ces initiatives sont nécessaires, mais restent circonstancielles. Elles sont limitées à certaines périodes de l’année et la portée de leurs messages s’estompe dès lors qu’ils ne sont plus relayés. Il est donc nécessaire de prolonger et de développer ces actions tout au long de l’année. Africafrance agit en soutien des capacités et des compétences déjà développées in situ par les associations locales qui mettent en place et pérennisent des actions de sécurité routière. Ces associations travaillent en lien étroit avec les Ministères camerounais des transports et de l’éducation.

Africafrance soutient le développement de clubs de sécurité routière dans les établissements scolaires, initiés par les associations locales de Sécurité Routière au Cameroun. L’éducation à la sécurité routière concerne l’ensemble des usagers de la route, tout au long de leur vie. Les enfants font preuve d’une plus grande réceptivité face à l’apprentissage de nouveaux comportements. Leur faire découvrir dès le plus jeune âge le partage de la route, les éduquer très tôt aux risques de la circulation, c’est les aider à acquérir les bons comportements qui leur permettront de se protéger des dangers sur le chemin de l’école. C’est pourquoi les associations créent dans les établissements scolaires, des clubs qui mettent en œuvre des actions de formation et de sensibilisation à la sécurité routière. Ces clubs servent en outre de courroie de transmission entre l’association, les établissements scolaires, les professeurs, les élèves et leurs parents.

Les objectifs spécifiques de notre projet seront :

– Former une équipe d’animateurs « Ambassadeurs de la Sécurité Routière dans les écoles ».

– Créer et animer des clubs de Sécurité routière dans les écoles.

– Enseigner les bons comportements aux enfants sur le chemin de l’école, en matière de Sécurité Routière.

– Sensibiliser les enseignants à l’importance de l’action de sensibilisation à la Sécurité Routière.

– Donner aux jeunes français opportunité dans le cadre scolaire d’agir dans le cadre d’une action de Solidarité Internationale.

Les bénéficiaires directs, au nombre de 236, seront des lycéens et animateurs français, ainsi que des enseignants et des élèves camerounais. De manière plus élargie, nous pensons toucher, en bénéficiaires indirects, au moins 6000 personnes : les élèves bénéficiaires directs de l’information divulguée dans les clubs auront à charge de transmettre aux autres élèves de l’établissement les messages de prévention. Cela concernera 2000 enfants (200 élèves par établissement) et 4000 adultes (400 parents et membres des familles x 10 établissements).

Les clubs serviront de tribune pour éduquer et sensibiliser à la Sécurité Routière les enseignants, enfants et parents.

Nous cherchons actuellement des financements pour mener à bien ce projet qui, nous en sommes persuadés, trouvera les fonds nécessaires pour devenir réalité.

Séjour JSI 2017

Lors d’un séjour au Cameroun aux vacances de Noël 2017, de jeunes français et camerounais participeront ensemble, dans les établissements de la chaîne des foyers Saint-Nicodème, à des ateliers de sensibilisation à la sécurité routière et aux gestes qui sauvent.

Cette action s’ajoutera aux précédentes menées depuis quatre ans par Africafrance Solidaire et ses partenaires camerounais pour améliorer la sécurité routière au Cameroun. Cette année, cette action s’adressera plus particulièrement aux enfants, piétons usagers de la route.

Elle viendra pérenniser l’action entreprise par David DESOLE, Volontaire en Service Civique au sein d’Africafrance Solidaire, qui en 2016 s’est engagé aux côtés des éducateurs de la Chaîne des foyers Saint-Nicodème pour soutenir les enfants des rues de Douala. Cela en y insufflant une dynamique neuve puisque ce nouveau projet sera porté par de nouveaux jeunes motivés par l’engagement d’Africafrance Solidaire.

Le projet est intitulé « LES GESTES QUI SAUVENT APPRENONS LES ».

Il ambitionne de permettre à de jeunes français et camerounais, par l’apprentissage de gestes simples, de prévenir ou de réduire les conséquences d’un accident, d’une blessure ou d’un mauvais traitement de celle-ci.

Ce projet est le résultat de plusieurs années de maturation, des séjours JSI (Jeunesse Solidarité Internationale) précédents, et d’un dialogue entre jeunes camerounais et français.

Africafrance Solidaire, en tant qu’association, a aidé les jeunes à préparer ce projet, mais c’est avant tout à eux que revient le mérite de son aboutissement car ils l’ont porté et fait vivre, même lors des aléas. En effet, faute de financement, l’opération qui devait se dérouler à l’été 2017 a été reportée à décembre 2017, après un remaniement de la présentation afin de mieux cerner les objectifs visés.

A présent, nous attendons tous impatiemment décembre afin de mener à terme cette opération, et d’aboutir au résultat que nous visons depuis maintenant un an.

 

 

Photo : réunion jeunes français 2015