Tous les premiers de l’an, j’attache de l’importance à soumettre un texte à la communauté éducative. Il s’agit, d’une part, d’accrocher la guirlande des vœux aux premiers jours de l’année, conformément à la tradition, mais également de proposer à la réflexion de chacune et de chacun quelques pistes à suivre pour quelques mois, pour une année.

L’exercice n’est pas facile. Ne pas confondre mes vœux personnels, mes désirs et mes engagements avec les attendus liés à la fonction de direction d’un établissement scolaire.

L’exercice mérite de ne pas être artificiel. Inutile la litanie des vœux qui nous mène dans un monde rêvé et idéal dont tout un chacun connait les limites de la faisabilité.

Le texte doit être compris de tous, élèves, parents, agents, administratifs et professeurs. Chacun doit y voir du sens alors que les préoccupations sont différentes.

Vous imaginez bien alors que, pour chaque premier de l’an, mon esprit vagabonde pendant quelques jours pour trouver les mots me paraissant les plus justes et en accord avec le moment.

Cette année, je m’égare plus longtemps que de coutume. Est-ce parce que je connais encore mal l’établissement ? Est-ce parce que je décèle des résistances à l’action collective ? Sans doute un peu des deux. Les tableaux de présence des familles lors des réunions parents professeurs, le nombre de connexions pronote en réponse aux informations que je transmets aux parents comme aux personnels montrent que seule la moitié de la communauté scolaire dans son ensemble agit en lien avec l’ensemble de la communauté scolaire lorsqu’il s’agit d’analyser l’évolution des apprentissages des enfants qui nous sont confiés. Je fais un premier vœu : celui d’un lien plus étroit et partagé entre les parents et l’équipe du collège.

Pourtant chaque parent est attentif à la réussite de son enfant et à son bien-être ; chaque enseignant espère quotidiennement voir tous les élèves progresser, apprendre et s’épanouir. Chaque adolescent a des rêves légitimes et heureux, ceux d’un avenir épanouissant fait de succès et de joies. C’est tout ce que je leur souhaite.

Comment parvenir à réunir autour d’une table enfant, parents et acteurs de l’éducation nationale pour faire, ensemble, le point sur ce qui fonctionne, ce qui peut être améliorer ? Lors de l’évaluation de l’établissement en 2023, la problématique générale retenue portait sur l’engagement individuel et l’engagement collectif. Si le premier est une nécessité absolue pour réussir, le second nous place dans une dynamique de bonheur partagé. S’engager collectivement dans la vie de l’établissement et dans la réussite des enfants, c’est favoriser tous ensemble un climat scolaire apaisé au sein de notre micro société. Le premier repose sur le travail régulier, sérieux, appliqué, mais aussi sur une communication claire et respectueuse entre tous. Le deuxième s’appuie et fait sens dans les projets. C’est créer une identité commune qui porte vers le haut ; c’est tisser des liens solides entres les groupes qui sauront les resserrer dans les moments difficiles de l’année mais aussi, plus tard, de la vie.

Je souhaite que l’écriture du projet d’établissement pour 2024-2026, l’inauguration du nom du collège Nina Simone au printemps, la rénovation du plateau sportif cet été, la réforme du collège annoncée par le Ministre de l’éducation Nationale, ma volonté de diriger un collège ouvert à tous, les plus fragiles comme les plus talentueux, trouvent un écho en chacune et chacun d’entre vous. Les portes du collège doivent être ouvertes pour que, sur une base de confiance partagée entre nous, et envers l’institution, nous puissions au quotidien mener les enfants vers le bonheur et la réussite scolaire, tout en travaillant nous aussi avec joie et plaisir du partage.

Bonne année 2024 à toutes et tous !

Annabelle Sourisseau
Principale