2021/2022 : Rencontre avec l'Office National des Forêts

Le 25 mars 2022, les écodélégués ont interviewé Pierre Vidal, technicien forestier territorial du secteur Calanques à l’ONF (Office National des Forêts), au sujet de la déforestation et du reboisement.

Les principales causes de la déforestation dans le sud de la France (même si globalement il n’y en a pas beaucoup) sont des causes criminelles ou humaines (ex.:cigarettes, camping) ou dues au réchauffement climatique. Les gardes forestiers qui travaillent à l’Office National des Forêts, dans le secteur des Calanques, n’ont pas de journée “type”. Ils travaillent à 50% en bureau pour gérer l’administratif et 50% sur le terrain. Ils gèrent et surveillent une partie de la forêt (publique). Ils doivent sensibiliser en permanence les touristes qui jettent des déchets dans la nature qui finissent dans la mer (3 millions de touristes par an dans les calanques).
Les différents secteurs sont référencés dans l’atlas DFCI (défense des forêts contre les incendies). Ils sont réglementés selon le nombre de visiteurs, les espèces qu’ils contiennent, etc. Dans le sud de la France, il n’y a pas beaucoup d’incendie (environ 2 ou 3 par an).
Pour lutter contre les risques d’incendie, l’ONF débroussaille à 100m environ des chemins et interdit d’amener du feu dans les forêt (pas d’allumettes, pas de cigarettes, etc.)
L’ONF travaille avec les pompiers de Marseille, sont en partenariat avec des associations (les excursionnistes marseillais), des scientifiques et des bénévoles. Parfois, des scouts viennent aussi les aider.
Lors d’un incendie, les gardes forestiers envoient des patrouilles (surtout en saison estivale), appellent les pompiers et les APM (association de protection en Méditerranée) et interviennent en les attendant.
Après un incendie, ils replantent des végétaux mais ce n’est pas systématique car ils veulent laisser faire la régénération naturelle et c’est aussi un investissement financier.
Pour prévenir les incendies, l’association de protection en Méditerranée envoie des patrouilles avec des camions citernes qui se tiennent au courant grâce à une radio. Il y a également un règlement (camping très réglementé et pas de feu).
Pour éviter la disparition d’espèce, ils font des statuts de protection pour les animaux et les végétaux. Dans les Calanques, on replante essentiellement du pain d’Alep car il s’acclimate bien et cette espèce est là depuis très très longtemps. Malheureusement, ils ne peuvent agir correctement sur les propriétés privées et les zones qui abritent les espèce protégées.
Le règlement vis-à-vis de tous les espaces boisés :
Il y a des panneaux d’interdiction (pas de feu à moins de 200m des espaces). On ne peut pas couper d’arbres (même sur un terrain privé) au risque de recevoir une amende pour dégradation, jusqu’à 1500€. Il faut replanter ce qui a été coupé. Le braconnage est passible d’amende et de prison.
L’ONF ne reçoit pas de dons, ou très peu, ils sont subventionnés par l’état et font des travaux chez des particuliers pour tout financer.
Malheureusement, en deux mois d’été, ils ont ramassé 150m3 de déchets.
La chasse est autorisée mais uniquement si elle est cadrée par l’organisme des Calanques.

Lysa et Marie-Lou