Rencontre avec l'auteur Marcus Malte

Rencontre avec l'auteur Marcus Malte

Lundi 22 mai, les élèves de 5°1, 2, 3 et 4 de M. Bezault et Mme Soubie ont rencontré et échangé avec l’auteur Marcus Malte, présent toute la journée au collège. Ils avaient lu deux de ses romans, Il va venir et Appelle-moi Charlie et ont pu exprimer ce qu’ils avaient ressenti lors de leur lecture. La grande majorité d’entre eux ont aimé ces deux ouvrages et ont su donner des arguments pertinents à son auteur.

Les premières questions ont porté sur les deux romans lus. Marcus Malte nous a expliqué qu’Il va venir était au départ une commande de l’éditeur Syros pour la collection Souris noire. Il a dû respecter certaines contraintes : nombre de pages, intrigue policière. Mais ensuite, il s’est laissé guider par le personnage de David.
Le personnage de Charlie est quant à lui un hommage au musicien de jazz Charlie Parker. Lorsqu’il était en train d’écrire Appelle-moi Charlie, il était à la montagne et Michel Petrucciani, un pianiste de jazz, est décédé.
La neige est justement un élément de ces deux romans. Marcus Malte nous explique qu’il est allé souvent à la montagne quand il était enfant mais surtout elle crée une ambiance, une atmosphère unique. La rencontre avec Charlie, ce bonhomme de neige, a étonné beaucoup d’élèves. Pour Marcus Malte, ce n’était pas prémédité. Il n’avait pas envie qu’il s’agisse d’un personnage réel mais cela aurait pu être un arbre ou tout autre chose. Quand il commence à écrire, il n’a pas un plan établi à l’avance. L’idée du bonhomme de neige est venu par hasard.
Les fins ouvertes de ces deux romans ont déstabilisé certains élèves qui auraient voulu une suite. Mais Marcus Malte n’en envisage aucune. C’est au lecteur de s’imaginer la suite, il ne veut pas imposer son point de vue.

L’échange s’est ensuite poursuivi sur le métier d’écrivain. Marcus Malte a commencé à écrire à l’adolescence. La seule différence c’est qu’il a continué. Comme pour le sport, il faut en vouloir et être obstiné . Ecrire est difficile, il s’agit d’un vrai travail qui demande beaucoup d’exigence, de temps et qui ne rapporte malheureusement pas autant d’argent qu’on le croirait ! Il ne suffit pas d’avoir des idées, il faut les transformer en écrits. Les élèves ont été étonné d’apprendre qu’il avait mis cinq ans pour écrire Le garçon, son roman primé par le prix Fémina. Il va venir lui a pris quelque mois.
La part qui revient à l’auteur dans le prix d’un livre les a beaucoup surpris également. Vingt centimes pour un ouvrage à cinq euros leur a semblé vraiment dérisoire. Pour eux, un auteur devrait gagner davantage.
Les 5° ont voulu savoir quel était son livre préféré parmi ceux qu’il a écrits. Il est très difficile pour lui de les comparer, tous ont des défauts et des qualités et il a une tendresse pour tous. Il en est de même pour les personnages, c’est au lecteur de se les approprier.

Encore un grand merci à Marcus Malte d’être venu échanger avec nous.