Le 8 décembre, les élèves de 3è5 ont participé à l’élection du Prix des Jeunes de la Méditerranée dans le cadre du festival international Primed. Ils ont débattu avec des lycéens afin d’échanger leurs points de vue à propos des trois documentaires visionnés et analysés en classe.

Voici la critique d’un des documentaires qu’ils ont présentée devant le public :

Bonjour, nous sommes des élèves du collège Jean Giono dans le 13è arrondissement de Marseille.

Le film Vous, (les adolescents) est un documentaire de 49’ réalisé par Valérie Mrejen en 2022.

Ce documentaire nous présente une série de portraits d’adolescents, âgés de 11 à 15 ans, issus de différents établissements et vivant au Liban. Le documentaire se présente sous la forme d’interviews en plan fixe et rapproché et de temps à temps s’intercalent des images du Liban, des scènes de vie, des lieux ou des objets liés à l’école et des scènes contemplatives.

Ce documentaire laisse la place nette à la parole des adolescents ; les questions ont été éludées mais le montage des interviews nous permet facilement de comprendre les sujets abordés : leur projet professionnel, le lien avec leurs parents, les valeurs importantes pour eux, les personnes qui les inspirent, leurs peurs, ce qu’ils n’aiment pas, leur rapport à la politique, leurs plus beaux souvenirs, etc. Le documentaire nous laisse entendre la diversité des personnalités, la diversité des points de vue agrémentés par les différentes langues utilisées : le français, l’anglais, l’arabe.

L’absence de musique additionnelle, la présence du silence, des blancs renforcent la fragilité de la parole des adolescents qui sont en train de s’affirmer et de s’exposer devant la caméra. L’accès à l’introspection, à une certaine forme d’intimité, de profondeur, est renforcé par certains plans poétiques tels que le plan des grêlons, des étourneaux que l’on suit dans le ciel. D’ailleurs, le documentaire évoque la poésie peut-être nécessaire à toute vie.

Le rythme assez lent du film est plutôt inhabituel pour nous, les adolescents. En effet, nous regardons plus souvent des films avec des scènes d’actions rapides. Les blancs nous mettent mal à l’aise car nous sommes alors confrontés à nous-mêmes.