Les élèves de la classe Défense se sont rendus à Paris pour 4 jours de visites autour de notre projet « Sportifs résistants ». Depuis plusieurs semaines déjà, les élèves ont pu découvrir le parcours et l’engagement de Simonne Mathieu au sein de la France Libre (Tennis), d’Alfred Nakache dans la déportation (Natation) et de Rino Della Negra dans la résistance intérieure et combattante (Football).

Le premier jour, nous avons visité le musée de l’ordre de la Libération, aux Invalides. Ces 1000 hommes et femmes ont été récompensés pour leur engagement lors de la 2eGM par le Général de Gaulle.

Un petit détour nous conduit au sein des jardins du Général Gouverneur Militaire de Paris pour y admirer des lions en marbre rose, sauvés par Rose Valland, conservatrice au musée du jeu de paume pendant la guerre. Ces statues ont une histoire incroyable car, spoliés par les nazis, Rose Valland les a récupérés en Allemagne, au nez et à la barbe des soviétiques, nouveaux maitres de la région. Deux des milliers d’oeuvres que cette femme extraordinaire a permis à la France de retrouver.

Avant de partir, nous saluons Napoléon 1er et son tombeau gigantesque tout en admirant la coupole du dôme des Invalides. Un petit trajet à pieds nous conduit ensuite vers l’Arc de Triomphe. Les escaliers gravis, nous avons une vue imprenable sur la capitale.

Puis, à la nuit tombée, nous sommes invités à participer à la cérémonie du ravivage de la flamme du soldat inconnu. C’est un grand moment, solennel, républicain et mémoriel. Les élèves ont bien conscience du caractère exceptionnel de cette cérémonie qui ne s’est jamais interrompue depuis un siècle.

Le lendemain, direction le Marais, l’un des plus vieux quartiers de Paris mais aussi le principal lieu de vie des juifs avant la guerre. Nous passons devant la rue des Rosiers. Puis, une visite guidée nous attend au Mémorial de la Shoah. Nous ne manquons pas de repérer sur le mur des Justes, ces Français qui ont aidé des juifs pendant la guerre, de repérer l’abbé Singerlé, enterré à Saint-Andiol.

Nous repartons vers le Mont Valérien, haut lieu de mémoire s’il en est. Une visite guidée nous conduit sur les pas de ces résistants et otages, fusillés par les nazis. Evidemment, nous sommes particulièrement sensibles au sort du groupe Manouchian dont faisait partie Rino Della Negra.

Notre visite est suivie par un atelier sur les lettres des condamnés à leur famille. Les élèves se rendent compte du courage de ces hommes et restituent leur travail à l’oral non sans un certain talent.

Jeudi, nos pas nous mènent en banlieue, vers la ville de Saint-Ouen et le stade Bauer, écrin du club du Red Star, l’un des plus vieux de l’hexagone. Ce club et cette ville ont fait renaitre de l’oubli le parcours de Rino Della Negra, devenu un personnage emblématique du club et des supporters. Nous y sommes accueillis par des représentants de la mairie et des jeunes du collège Dora Maar, voisin. Nos élèves ont pu échanger avec eux quelques instants. Après quelques photos dans les tribunes dans ce stade en constante évolution, nous repartons les bras chargés de cadeaux et nous les en remercions encore.

L’après-midi est consacré à la traditionnelle visite du Louvre et ses merveilles. Une fiche de travail permet aux élèves de repérer les principales oeuvres présentes dans leurs manuels scolaires depuis la 6ème. Du code d’Hammurabi au radeau de la Méduse, nous déambulons dans des couloirs et des salles parfois bondées (Mona Lisa est toujours aussi populaire) ou vides (le 2ème étage c’est la vie !)

Enfin, vendredi, direction le Trocadéro et le tout nouveau musée de la Marine. Le parcours de visite a été réalisé pour plaire aux jeunes et aux anciens. Des écrans à gogo mais aussi des maquettes et des reliques comme celles des navires de la Pérouse.

Notre dernière étape nous conduit sur les pentes de la colline Sainte-Geneviève pour nous rendre au Panthéon et ainsi boucler la boucle. Nous sommes frappés par le calme et la solennité de la crypte où sont enterrés parmi les plus grands français de l’histoire moderne : Jean Moulin, Marie Curie, Émile Zola ou encore Simone Veil. Bientôt, ce sera au tour de Missak et Mélinée Manouchian d’y faire leur entrée, le 21 février prochain, date anniversaire de la mort de Missak et de son groupe. Une manière de se souvenir que des français issus de l’immigration et parfois étrangers ont su défendre les valeurs de la République et faire preuve de courage en s’engageant contre la barbarie. La République leur doit bien cela.

Encore une fois, nos élèves ont su faire preuve de sérieux, de curiosité et d’enthousiasme lors de ce séjour.